Selon l’accusation, l’ancien président aurait cofondé l’AFC, formation politique du M23, et appuyé ses exactions dans l’est de la RD Congo, dont des homicides et des violences sexuelles.
Le ministère public a requis vendredi 22 août à Kinshasa la peine capitale contre l’ancien président de la République démocratique du Congo (RD Congo), Joseph Kabila. Son procès a eu lieu par contumace pour son implication présumée avec le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda.

Procès devant la Haute Cour militaire
Ouvert le 25 juillet 2025 dans la capitale congolaise, le procès de l’ancien chef d’État (au pouvoir de 2001 à 2019) se déroule devant la plus haute juridiction militaire du pays. Absent du territoire depuis plus de deux ans, Joseph Kabila continue de susciter la controverse. Ses soutiens dénoncent un procès motivé politiquement.
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Apparu brièvement en mai dernier à Goma, Joseph Kabila est accusé de multiples crimes par le ministère public, dont des actes qualifiés de crimes de guerre, trahison, et participation à une rébellion armée. Le procureur militaire, le général Lucien René Likulia, a demandé la peine de mort, ainsi que des peines complémentaires dont 20 ans de prison pour apologie de crimes de guerre et 15 ans pour complot contre l’État.
Des accusations portées par le ministère public
Pour l’accusation, Joseph Kabila serait l’un des fondateurs de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), formation politique liée au M23, et aurait ainsi soutenu les actions de cette coalition rebelle, responsables d’exactions dans l’est du pays, notamment des homicides et des violences sexuelles.
Lire : RD Congo : le procès de Joseph Kabila ouvert devant la Haute Cour militaire
Les autorités judiciaires estiment que l’ancien président aurait agi en collaboration avec le Rwanda dans une tentative de renversement du gouvernement de Félix Tshisekedi, son successeur à la tête du pays depuis 2019. Il est également accusé d’avoir comploté avec Corneille Nangaa, ex-président de la Commission électorale nationale indépendante, aujourd’hui allié du M23.
Notre Afrik avec AFP