Cette décision de l’ancien chef d’État ivoirien survient après l’annonce de la candidature de ce dernier à la présidentielle d’octobre prochain.
Le président du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), Laurent Gbagbo, a officiellement retiré, le jeudi 31 juillet 2025, Ahoua Don Mello de ses fonctions au sein de l’appareil dirigeant du parti. Cette décision fait suite à l’annonce par Don Mello de sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 25 octobre prochain. Selon une décision interne rendue publique, il est mis fin à ses responsabilités en tant que vice-président exécutif chargé du district des Lacs et de la promotion du panafricanisme.

Réorganisation interne au sein du parti
À la suite de cette révocation, le Dr Justin Koné Katinan, président du Conseil stratégique et politique du PPA-CI, reprend désormais les prérogatives liées à la promotion du panafricanisme, auparavant confiées à Don Mello. En parallèle, Jean Gervais Tcheidé, secrétaire général du parti, est désigné pour assurer l’intérim de la vice-présidence exécutive pour la région des Lacs, située au centre du pays.
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Interrogé par la presse, Ahoua Don Mello a justifié sa candidature comme une manœuvre anticipée, qu’il décrit comme une « candidature de précaution ». Il affirme qu’il s’agit d’une démarche cohérente avec une colère populaire légitime et les idéaux démocratiques du parti. Selon lui, cette initiative vise à éviter une vacance politique au cas où Laurent Gbagbo resterait inéligible, faute d’amnistie. Pour rappel, l’ancien président Gbagbo a été radié des listes électorales par décision judiciaire, ce qui l’empêche de se présenter à l’échéance électorale d’octobre. En l’absence d’une mesure de clémence du président Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo ne pourra pas être candidat.
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Un objectif qui reste inchangé
Don Mello a insisté sur le fait que sa démarche n’est en rien un acte de trahison, mais plutôt une stratégie politique destinée à favoriser l’alternance. « Mon objectif n’est pas d’accompagner Ouattara, mais de contribuer à son départ du pouvoir », a-t-il déclaré. Il a poursuivi en affirmant que si certains y voient une trahison, alors il assume pleinement cette « trahison utile », soulignant qu’en 2020, les efforts du parti n’avaient pas porté leurs fruits.