L’ancien dirigeant de la Banque centrale guinéenne était poursuivi pour détournement de fonds publics, corruption, enrichissement illicite, abus de confiance et blanchiment d’argent.
Après cinq mois d’audiences, la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a prononcé son verdict contre Ibrahima Chérif Bah. L’ancien gouverneur de la Banque centrale guinéenne est condamné à cinq ans de prison ferme, assortis d’une amende de 5 milliards de francs guinéens, soit environ 500 000 euros.

L’ex-haut responsable financier et ancien vice-président de l’UFDG, principal parti d’opposition, faisait face à de lourdes accusations. En effet, il était poursuivi pour détournement de fonds publics, corruption, enrichissement illicite, abus de confiance et blanchiment d’argent. Le préjudice estimé pour l’État guinéen s’élèverait à 10,5 millions de dollars, soit près de 9,3 millions d’euros.

Des biens saisis au profit de l’État
Outre la peine d’emprisonnement et l’amende, la CRIEF a ordonné la saisie de plusieurs biens immobiliers appartenant à Chérif Bah. Ces actifs comprennent une villa de luxe à Lambanyi, plusieurs parcelles situées à Lambanyi et à NongoTaady, ainsi que des propriétés résidentielles et des plantations localisées à Koba, dans la région côtière.
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Une absence remarquée au procès
Le prévenu ne s’est jamais présenté devant la cour depuis l’ouverture du procès. Son avocat a invoqué des raisons de santé pour justifier cette absence prolongée. Toutefois, le tribunal a jugé ces arguments insuffisants, estimant que les preuves à charge présentées par le parquet spécial étaient accablantes.
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Un mandat d’arrêt a été émis à l’encontre de Chérif Bah. Les autorités judiciaires ont également lancé un avis de recherche national et n’excluent pas une collaboration internationale si des éléments laissent penser qu’il a quitté le territoire guinéen.







