D’après le directeur exécutif de l’Autorité nationale de gestion de l’environnement en Ouganda, les nations industrialisées, qui tirent profit économiquement de la production polluante, doivent prendre en charge les coûts associés à la pollution, à la réduction de ses impacts négatifs et aux mesures d’adaptation requises.
La 29e conférence des Nations unies sur le climat (COP29) à Bakou est marquée par une forte mobilisation des pays africains, qui expriment des revendications au sujet de la justice climatique. Ces nations appellent à une compensation juste pour les dommages causés par le réchauffement climatique et insistent sur l’urgence de mettre en place le Fonds pour pertes et dommages. En effet, le mécanisme a été adopté lors de la COP27. Il a pour but d’aider les pays les plus vulnérables à faire face aux conséquences dévastatrices des changements climatiques.

Pour Barirega Akankwasah, directeur exécutif de l’Autorité nationale de gestion de l’environnement en Ouganda, il est primordial que les pollueurs soient tenus responsables des dégâts qu’ils causent. Selon lui, les pays industrialisés, qui bénéficient économiquement de la production polluante, doivent assumer les coûts liés à la pollution, à l’atténuation des effets néfastes et à l’adaptation nécessaire. « Nous voulons que ceux qui polluent paient pour assainir l’environnement et que ce coût soit intégré dans le prix total de la production ; le pollueur doit supporter ces frais », déclare-t-il.
Des règles claires pour les marchés internationaux du carbone
En Outre, en plus de la demande de compensation financière, les pays africains plaident pour la mise en place de règles strictes et transparentes concernant les marchés internationaux du carbone. Selon les délégations africaines, ces marchés permettent à certains pays ou entreprises de compenser leurs émissions de gaz à effet de serre en finançant des projets verts ailleurs dans le monde.
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« Ce que j’attends, c’est que l’on mette en œuvre l’article six de l’accord de Paris ; nous avons besoin de normes claires pour les marchés du carbone et d’un fonds de pertes et dommages pleinement opérationnel, avec des critères transparents sur les contributions et les modalités d’accès à ces fonds », affirme le directeur exécutif de l’Autorité nationale de gestion de l’environnement en Ouganda.
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En parallèle, des militants climatiques africains, soutenus par des organisations internationales, appellent à une transition énergétique rapide et équitable des énergies fossiles vers des sources d’énergie renouvelables. Bien que l’Afrique ne soit responsable que de moins de 4 % des émissions mondiales, elle est disproportionnellement affectée par les conséquences du changement climatique.
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