Selon Kashim Shettima, élaborer une stratégie de défense unifiée nécessite de renforcer la confiance entre les nations africaines afin de favoriser l’échange de renseignements.
Lors du Sommet des chefs d’état-major africains 2025, organisé à Abuja, le vice-président du Nigéria, Kashim Shettima, a lancé un appel fort à l’ensemble du continent en déclarant qu’il est temps pour l’Afrique de prendre en main son destin sécuritaire en misant sur ses propres capacités d’innovation.
Face à la montée des menaces sécuritaires, du terrorisme à la piraterie en passant par la cybercriminalité, Kashim Shettima a insisté sur la nécessité pour l’Afrique de développer ses propres réponses, adaptées aux réalités actuelles. Selon lui, les défis du continent ne peuvent être surmontés que par une approche collective et proactive, reposant sur l’investissement dans les technologies locales.
Une guerre moderne, des réponses innovantes
Selon le vice-président nigérian, les conflits d’aujourd’hui sont devenus asymétriques, numériques, parfois invisibles. Face à ces évolutions, il estime que les États africains doivent adapter leurs doctrines militaires et investir dans des domaines stratégiques comme la cybersécurité, l’intelligence artificielle et la technologie de défense locale.
Il a mis en garde contre une dépendance excessive aux solutions importées, affirmant que « l’Afrique ne peut plus se contenter d’être un simple utilisateur de technologies étrangères. Elle doit devenir créatrice et détentrice de ses propres outils de sécurité ».
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Vers une stratégie continentale intégrée
Le sommet a également été présenté comme une occasion de redéfinir les priorités militaires de l’Afrique. Pour Kashim Shettima, la construction d’une stratégie commune de défense passe par le renforcement de la confiance entre États, le partage du renseignement et la coordination des réponses face aux menaces transfrontalières.
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Il a également rappelé que la stabilité est une condition indispensable au développement économique et social. Il a exhorté les dirigeants africains à renforcer les coopérations industrielles, à soutenir la recherche militaire locale et à bâtir une industrie de défense forte, capable de produire des solutions africaines pour des problèmes africains.
