D’après des sources locales et sécuritaires, la situation est restée calme à la mi-journée, en dépit des violents combats survenus samedi 8 février 2025.
La province du Sud-Kivu a observé ce lundi son deuxième jour de calme après l’intensification des combats entre le M23, soutenu par ses alliés rwandais, et les forces armées congolaises (FARDC). Cet apaisement fait suite à un appel régional pour un « cessez-le-feu » dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Selon les informations de sources locales et sécuritaires, la situation reste stable à la mi-journée, malgré les violents affrontements de samedi, à environ soixante kilomètres de Bukavu, capitale de la province.

À Bukavu, une atmosphère de répit règne, bien que les tensions demeurent palpables. Quelques élèves ont repris le chemin de l’école ce lundi 10 février, après plusieurs jours de peur en raison de la menace d’attaque imminente du M23 et de ses alliés rwandais. Vendredi 7 février, des mesures préventives avaient été prises : les écoles et banques fermées, les commerçants avaient stocké leurs biens et la population avait commencé à fuir la ville d’un million d’habitants.

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La réponse de la communauté internationale
L’Allemagne, préoccupée par la progression possible des forces alliées vers Bukavu, a exprimé son inquiétude face aux risques de nouveaux combats et souffrances pour la population locale. Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les violations des droits humains commises dans le cadre de ce conflit, notamment les cas de violences sexuelles et d’esclavage sexuel.
Lire : RDC : le M23 annonce un cessez-le-feu à l’est
Les dirigeants des communautés de l’Afrique de l’Est (EAC) et de l’Afrique australe (SADC) se sont réunis samedi 8 février en Tanzanie pour un sommet extraordinaire, où ils ont appelé à un « cessez-le-feu » immédiat et inconditionnel dans l’est de la RDC. Leur objectif est d’appliquer cet accord sous cinq jours, avec l’aide des chefs d’état-major de ces organisations régionales. Ce sommet a été salué par l’Union européenne, bien que le communiqué final n’évoque pas directement le rôle du Rwanda. De son côté, Kinshasa continue de réclamer des sanctions internationales contre Kigali, qu’il accuse de soutenir le M23.
Notre Afrik avec AFP