À l’approche de la session ordinaire du 15 septembre, le président congolais appelle les présidents du Parlement à privilégier l’intérêt national.
Lors de la réunion interinstitutionnelle tenue ce lundi 8 septembre, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a exprimé son souhait de voir s’ouvrir une session parlementaire « sereine » et tournée vers les véritables priorités du pays. Étaient présents à cette rencontre le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, son homologue du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, la Première ministre Judith Suminwa, ainsi que le président du Conseil supérieur de la magistrature, Dieudonné Kamuleta. Le chef de l’État a insisté sur la nécessité d’un climat de travail harmonieux au sein du Parlement, dans un contexte politique et sécuritaire tendu.
L’appel du président congolais intervient à quelques jours de l’ouverture de la session ordinaire prévue pour le 15 septembre, alors que les deux présidents des chambres parlementaires font l’objet de pétitions. Une situation qui suscite des inquiétudes, y compris dans les rangs de l’opposition, où certains dénoncent une tentative de déstabilisation orchestrée par des membres de la majorité.
Selon une dépêche de la cellule de communication présidentielle, le chef de l’État a exhorté les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale à privilégier l’intérêt national dans la gestion de la session à venir. Vital Kamerhe a confirmé ces propos, indiquant que l’accent a été mis sur « la défense de la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale, les droits humains et la sécurité des populations, notamment à l’est du pays ».
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Des réformes en attente
Au-delà des enjeux politiques immédiats, la question des réformes structurelles a également été abordée. Le président Félix Tshisekedi a exprimé sa volonté de voir une collaboration renforcée entre le Parlement et le gouvernement pour accélérer la mise en œuvre des réformes en cours dans divers secteurs. Vital Kamerhe a précisé que cette coordination se fera sous la conduite du ministre en charge des relations avec le Parlement, en étroite collaboration avec la Première ministre et l’ensemble du gouvernement. L’objectif : donner une impulsion nouvelle aux chantiers législatifs en attente.
Une session stratégique pour l’avenir du pays
Conformément à l’article 115 de la Constitution, la session parlementaire de septembre est traditionnellement consacrée à l’examen du budget national. Toutefois, dans le contexte actuel, elle devrait également porter sur le fonctionnement des institutions, le contrôle de l’action gouvernementale et la situation sécuritaire à l’est du pays, toujours préoccupante.
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Vital Kamerhe a résumé les attentes du président en ces termes : « le chef de l’État tient à ce que nous travaillions en synergie avec le gouvernement, afin de faire avancer la cause nationale. À l’heure où la RDC traverse une période décisive, le Président continue ses efforts diplomatiques pour garantir la sécurité du territoire ».
