Peter Nwachukwu, époux de la célèbre musicienne nigériane Osinachi Nwachukwu, a été condamné à la peine de mort par pendaison par la Haute Cour de Wuse Zone 2, pour homicide involontaire ayant conduit au décès de son épouse à la suite de violences conjugales le 8 avril 2022.
Le jugement, rendu par la juge Nwosu-Iheme, conclut un procès très médiatisé qui a secoué l’opinion publique nigériane. L’accusé, poursuivi depuis juin 2022, faisait face à 23 chefs d’accusation, dont homicide, violences conjugales, intimidation criminelle, et cruauté envers ses enfants.

Un dossier accablant construit par l’accusation
Au cours du procès, le Bureau du procureur général de la Fédération (OAGF) a présenté 17 témoins à charge, parmi lesquels figuraient deux des enfants du couple, et a versé 25 documents au dossier. Cependant, Peter Nwachukwu a tenté de se défendre, soutenu par quatre témoins et quatre pièces à conviction. Son avocat, Me Reginald Nwali, a plaidé la clémence du tribunal, en vain.
Une peine exemplaire
Le tribunal n’a pas retenu la clémence, suivant les réquisitions de la procureure Aderonke Imala. Ainsi, Peter Nwachukwu a été condamné à la peine capitale par pendaison pour le chef d’accusation principal. Cependant, à cela s’ajoutent plusieurs peines complémentaires dont deux ans de prison pour les chefs d’accusation 2, 3, 8, 9, 12, 13 et 18 ; six mois pour le chef 10 ; trois ans pour le chef 11 ; et des amendes de 500 000 et 200 000 nairas pour les chefs 6 et 7.
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Le décès tragique d’Osinachi Nwachukwu avait profondément bouleversé le Nigeria. Voix puissante et figure respectée de la scène gospel, sa disparition avait révélé un lourd passé de violences conjugales, souvent dénoncées par ses proches. Son histoire a relancé les débats sur les violences faites aux femmes, mettant en lumière les failles dans la protection des victimes au sein du foyer.
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Avec cette condamnation, la justice nigériane envoie un signal fort contre les violences domestiques, tout en rendant hommage à la mémoire d’une artiste dont la voix, malgré le silence imposé, continue de résonner.







