Le rapport, édition africaine du Global CEO Outlook 2025, révèle que 41 % des dirigeants africains placent l’intégration de l’intelligence artificielle dans leurs activités opérationnelles en deuxième position de leurs priorités d’investissement, juste après la cybersécurité et la résilience numérique (45 %).
Selon un rapport publié le 13 novembre par le cabinet KPMG, environ 26 % des dirigeants africains prévoient de consacrer plus de 20 % de leur budget d’investissement à l’intelligence artificielle (IA) au cours des 12 prochains mois, contre une moyenne mondiale de 14 %. L’étude, intitulée «KPMG 2025 Africa CEO Outlook : CEOs doubling down on AI and talent investment as the keys to resilience and growth», s’appuie sur un sondage réalisé entre le 5 août et le 10 septembre 2025 auprès de 130 chefs d’entreprise en Afrique australe, de l’Est et de l’Ouest.
L’IA, deuxième priorité après la cybersécurité
Le rapport, qui constitue l’édition africaine du Global CEO Outlook 2025, montre que 41 % des dirigeants africains considèrent l’intégration de l’IA dans les processus de travail comme leur deuxième priorité d’investissement, juste derrière la cybersécurité et la résilience numérique (45 %). Ces choix traduisent une approche pragmatique : sécuriser les technologies actuelles tout en préparant les moteurs de croissance de demain.

La formation des talents au cœur de la stratégie
Les entreprises africaines misent également sur le capital humain. 81 % des dirigeants estiment que former leur personnel à l’IA influencera directement le succès de l’entreprise dans les trois prochaines années, contre 77 % à l’échelle mondiale. En revanche, seuls 64 % craignent que la concurrence pour les talents en IA nuise à leur activité, contre 70 % pour leurs homologues mondiaux. Cela reflète une préférence pour le développement interne des compétences plutôt que pour un recrutement externe rapide.
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
Défis liés au changement organisationnel
La gestion du changement comportemental reste un enjeu clé : 52 % des dirigeants africains s’inquiètent de l’impact potentiel de l’IA sur la culture d’entreprise, contre 63 % au niveau mondial. Par ailleurs, 36 % citent la résistance des employés comme un obstacle au déploiement de ces technologies.
Le rapport révèle que 53 % des PDG africains se disent confiants dans la croissance de l’économie mondiale au cours des trois prochaines années, contre 68 % à l’échelle internationale. Cette confiance s’accroît lorsqu’il s’agit de leur pays : 63 % sont optimistes quant aux perspectives économiques nationales, contre 61 % en 2024.
Lire : Transformation numérique : le Tchad mise sur l’intelligence artificielle
À l’échelle des entreprises, l’optimisme est encore plus marqué : 78 % des dirigeants africains se déclarent confiants dans la croissance de leur société, soit une hausse par rapport à 64 % en 2024, se rapprochant de la moyenne mondiale (79 %).







