Sur la radio nationale RTVGE, le ministre de la Justice, Reginaldo Biyogo, a affirmé que la mesure répond à une exigence constitutionnelle, estimant qu’un responsable public ne peut en même temps diriger une Église.
Le gouvernement de Guinée équatoriale a annoncé que toute personne qui occupe un poste public de haut rang ne pourra plus diriger une communauté religieuse, quelle que soit la confession. L’information a été confirmée mardi 25 novembre par une source officielle.
Sur les ondes de la radio nationale RTVGE, le ministre de la Justice, du Culte et des Droits de l’Homme, Reginaldo Biyogo, a expliqué que cette décision répond à un impératif constitutionnel. Selon lui, «il est incompatible qu’un détenteur de pouvoir étatique exerce simultanément une autorité au sein d’une Église».

Prévenir les abus et clarifier les rôles
Le ministre a indiqué que cette mesure vise à empêcher toute dérive ou utilisation abusive de l’autorité publique au sein des institutions religieuses. Elle s’applique aux hauts responsables de l’État ainsi qu’aux cadres supérieurs de l’administration. Le texte ministériel précise que les personnes souhaitant devenir pasteur, prêtre ou dirigeant religieux devront abandonner leurs fonctions publiques au moins trente jours avant leur entrée en activité spirituelle. L’arrêté est effectif dès sa publication.
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Extension progressive de la mesure
Cette interdiction n’est pas totalement nouvelle. Fin octobre, un précédent arrêté signé par le ministre de la Défense, Victoriano Bibang Nsue Okomo, imposait déjà cette séparation aux membres de l’armée et des services de sécurité. Bien que la Constitution équatoguinéenne protège la liberté de croyance, elle interdit aux partis politiques d’entretenir des liens religieux. L’État, toutefois, conserve des relations privilégiées avec l’Église catholique, particulièrement visibles lors des cérémonies officielles.
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La Guinée équatoriale est marquée par l’essor des Églises dites «éveillées», évangéliques, pentecôtistes ou autres, qui attirent de nombreux fidèles avec la promesse de guérisons miraculeuses ou d’interventions divines, souvent en échange de contributions financières.
Notre Afrik avec AFP







