Dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux ce samedi 23 août, le président gabonais a renouvelé son engagement en faveur de normes rigoureuses, mettant en avant l’importance de l’intégrité et du respect des valeurs républicaines.
Le samedi 23 août, le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema s’est exprimé sur ses réseaux sociaux pour demander des garanties de transparence et de conformité concernant les élections législatives et locales prévues en septembre 2025. « Des informations préoccupantes me parviennent au sujet de la composition des listes électorales », a déclaré le chef de l’État. Il a dénoncé des pratiques qui, selon lui, pourraient compromettre la légitimité du processus électoral, qualifiant ces anomalies, si elles se confirment, d’« inacceptables ».
Face à ces inquiétudes, le président a réaffirmé son attachement à des règles strictes dont l’intégrité, la transparence et le respect des principes républicains. Il a également annoncé que le dépouillement des votes se fera publiquement, bureau par bureau, en présence des médias, afin de renforcer la confiance des électeurs. De plus, une « nuit électorale » sera organisée pour permettre un suivi en temps réel des résultats.

Contestations de l’opposition
La sortie médiatique du président intervient peu après une déclaration critique du mouvement ‘’Ensemble pour le Gabon’’ (EPG), dirigé par l’ex-Premier ministre Alain Claude Bilie By Nze. L’EPG, arrivé deuxième à l’élection présidentielle de 2023, conteste la gestion du calendrier électoral et dénonce des irrégularités dans la validation des candidatures par le ministère de l’Intérieur.
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Selon le mouvement, la publication tardive des listes, seulement 24 heures avant la fin du délai de recours, a empêché de nombreux candidats hors de Libreville de faire valoir leurs droits. Sur les 24 candidatures déposées par le parti, seules 10 ont été retenues, et une autre, introduite sous leur bannière, a été classée comme indépendante.
L’EPG accuse les autorités, en particulier la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER) et le ministère de l’Intérieur, d’avoir ignoré les dossiers déposés dans un délai additionnel pourtant prévu, qualifiant cela de manœuvre d’exclusion politique. Le parti demande des garanties pour une élection équitable, ouverte à tous les candidats.
Un enjeu électoral majeur à l’horizon
Le premier tour des élections législatives et locales est fixé au samedi 27 septembre 2025, avec une campagne qui va s’étendre du 17 au 26 septembre. Si nécessaire, un second tour des législatives va se tenir le 11 octobre, précédé d’une nouvelle phase de campagne du 1ᵉʳ au 10 octobre.
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Cette mise en garde du président gabonais intervient deux ans après son arrivée au pouvoir, survenue le 30 août 2023 à la suite d’un coup d’État militaire ayant renversé le président Ali Bongo Ondimba. À l’époque, les putschistes avaient justifié leur action par les nombreuses irrégularités du scrutin présidentiel et la mauvaise gouvernance du régime en place.