Cette prise de position du président du FSNC survient dans un contexte d’accalmie progressive, après les violences qui ont éclaté dans plusieurs villes du pays à la suite de la proclamation des résultats du scrutin du 12 octobre.
Dans une publication diffusée sur ses réseaux sociaux le mercredi 29 octobre, L’opposant camerounais Issa Tchiroma Bakary a fermement contesté les résultats officiels de la présidentielle du 12 octobre 2025, qui ont reconduit Paul Biya à la tête de l’État, et a dénoncé une « mascarade électorale » orchestrée par le pouvoir. Il a appelé ses partisans à « rester mobilisés et déterminés » face à ce qu’il qualifie de confiscation du vote populaire. « Seule votre détermination les fera partir. La peur ne nous arrêtera pas. Cette année, nous avons l’occasion de dire : « Trop, c’est trop », a-t-il lancé, avant d’ajouter : « qu’ils célèbrent leur victoire, cela ne fait que commencer. La troisième étape débute maintenant ».
Dans son message, Issa Tchiroma a accusé le pouvoir d’avoir « instrumentalisé les institutions électorales » pour maintenir Paul Biya au pouvoir. Il a reproché au Conseil constitutionnel son manque d’indépendance, estimant que « comme dans d’autres pays du continent, cette instance s’est alignée sur les positions du gouvernement ».

L’opposant a également interpellé directement les autorités, déclarant que « vous avez Tchiroma en face de vous. Votre impunité touche à sa fin. Faire couler le sang du peuple a été une grave erreur. Vous devrez rendre des comptes. »
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
Une contestation dans un climat tendu
Cette déclaration survient alors que plusieurs villes du Cameroun tentent de retrouver leur calme après les manifestations post-électorales marquées par des heurts violents. À Douala, Yaoundé ou Garoua, de nombreux commerces demeurent fermés malgré que certains commerçants rouvrent déjà leurs boutiques. Une atmosphère de peur persiste malgré un retour progressif à la normale.
Lire : Cameroun : les autorités reconnaissent des décès liés à la crise post électorale
Mardi 28 octobre, lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a reconnu que les manifestations avaient entraîné des pertes en vies humaines et la destruction de biens publics et privés, sans toutefois préciser le nombre exact de victimes.







