Côte d’Ivoire : 32 manifestants condamnés à trois ans de prison

Côte d’Ivoire : 32 manifestants condamnés à trois ans de prison

Ces individus font partie des 700 personnes qui ont été interpellées à travers le pays pour participation à des marches interdites ou tentative de blocage de localités.

Trente-deux personnes ont été condamnées mardi 21 octobre à trois ans de prison ferme en Côte d’Ivoire après avoir participé à une manifestation interdite plus tôt ce mois, à quatre jours du scrutin. Elles ont été reconnues coupables de « troubles à l’ordre public » et « d’attroupement sur la voie publique ». Huit autres prévenus ont été relaxés.

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Environ 700 personnes ont été interpellées à travers le pays pour participation à des marches interdites ou tentative de blocage de localités, certaines accusations étant qualifiées d’« actes de terrorisme » par le procureur Oumar Braman Koné. « La liberté de manifester ne saurait être confondue avec le désordre », a-t-il déclaré mardi soir après réquisition de la peine. Les avocats de la défense ont dénoncé l’absence de preuves que leurs clients aient manifesté sur le parcours du 11 octobre à Abidjan et annoncé un appel à la décision.

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Une ambiance explosive sur fond d’émeutes et d’attaques

Depuis une semaine, des barrages routiers et des tentatives de manifestation ont eu lieu dans plusieurs villes, notamment dans des anciennes zones d’opposition au sud et à l’ouest du pays. Trois personnes ont perdu la vie : deux manifestants et un gendarme. Lundi, un bâtiment de la Commission électorale indépendante de Côte d’Ivoire (CEI) a été incendié à Yamoussoukro, et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a dénoncé « un cadre répressif qui vise à étouffer l’opposition ». Depuis quelques jours, les autorités ont interdit les manifestations dans le pays pour une durée de deux mois.

Lire : Côte d’Ivoire : 26 manifestants condamnés à 3 ans de prison ferme, les interdictions renforcées

Depuis le début du mois, les deux principaux partis d’opposition appellent à des rassemblements pour dénoncer l’exclusion de leurs leaders, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, et contester la candidature à un quatrième mandat du président Alassane Ouattara. Ces marches ont été interdites par les autorités, qui ont invoqué des risques de troubles à l’ordre public.

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