Bouzekri Razi, directeur du climat et de la diversité biologique au ministère marocain de la Transition énergétique et du Développement durable, a souligné lors du Dialogue de Bakou que le manque de financements empêche les pays africains de mettre en œuvre le GGA et d’utiliser pleinement ses indicateurs, accentuant le décalage entre engagements et actions.
Le Maroc a exhorté, jeudi 20 novembre lors de la COP30, la communauté internationale à engager une véritable «décennie de mise en œuvre» de l’objectif mondial d’adaptation (GGA), tout en plaidant pour un accès plus large et direct aux financements climatiques destinés aux pays africains. Bouzekri Razi, directeur du climat et de la diversité biologique au ministère marocain de la Transition énergétique et du Développement durable, a rappelé lors du Dialogue de haut niveau de Bakou – organisé en marge de la COP30 à Belém – que l’absence de ressources financières empêche les États africains d’activer le GGA et d’utiliser efficacement les indicateurs associés, creusant davantage l’écart entre les engagements et les actions réelles.

La mise en œuvre, juge de crédibilité
Selon Rabat, la concrétisation des engagements constitue la véritable mesure de crédibilité. M. Razi a souligné que l’expérience marocaine démontre que la réussite de l’adaptation repose sur une planification nationale rigoureuse et une coopération Sud-Sud renforcée.
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Conscient de ses vulnérabilités climatiques, le Maroc a aligné sa Contribution déterminée au niveau national (CDN) révisée sur le cadre pour la résilience des Émirats arabes unis, définissant une série d’interventions qui contribuent directement à plusieurs cibles mondiales, notamment dans les domaines de l’eau, de la sécurité alimentaire, de la santé et des moyens de subsistance. Le pays rappelle également que la coopération Sud-Sud, et particulièrement africaine, demeure un pilier central de sa diplomatie climatique.
L’agriculture africaine au cœur de l’agenda marocain
L’Initiative pour l’adaptation de l’agriculture africaine (AAA), lancée par le Roi Mohammed VI lors de la COP22 à Marrakech, a été citée comme un exemple emblématique de l’engagement du Maroc en faveur du continent. Le Royaume a également salué l’Initiative africaine pour l’adaptation (AAI), présentée comme la plateforme majeure du continent pour renforcer la résilience. Il a toutefois appelé à garantir un soutien prévisible et principalement basé sur des dons, afin d’intégrer pleinement l’adaptation dans les trajectoires de développement durable en Afrique.
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Malgré les efforts consentis, Rabat a mis en lumière la persistance d’un déséquilibre profond : l’Afrique ne capte toujours que moins de 10 % des financements mondiaux consacrés à l’adaptation. Une situation qui, selon M. Razi, compromet la réalisation des jalons fixés pour 2027 et 2030.







