L’Autorité nationale des élections a fixé au 28 décembre 2025 le premier tour des élections présidentielle, législatives, régionales et municipales.
Les autorités électorales centrafricaines ont annoncé la tenue des élections générales pour la fin de cette année 2025. Selon un communiqué publié ce jeudi 7 août, l’Autorité nationale des élections (ANE) a fixé la date du 28 décembre 2025 pour le premier tour des scrutins présidentiel et législatifs, qui se tiendront simultanément avec les élections régionales et municipales.
Initialement prévues depuis plus d’un an, les élections locales avaient été plusieurs fois repoussées, notamment en raison de manques de financement et de l’absence d’un fichier électoral actualisé. Désormais, près de 2,3 millions d’électeurs, dont 749 000 nouveaux inscrits, sont appelés aux urnes, selon les chiffres communiqués par l’ANE.

Faustin Archange Touadéra candidat à un troisième mandat
Le président en exercice, Faustin Archange Touadéra, a confirmé fin juillet son intention de se représenter pour un troisième mandat consécutif. Élu une première fois en 2016, puis reconduit en 2020 lors d’un scrutin perturbé par la violence et entaché d’accusations de fraude, le chef de l’État est régulièrement accusé par ses opposants de vouloir s’accrocher au pouvoir.
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Depuis l’adoption de la nouvelle Constitution par référendum en 2023, il est désormais autorisé à briguer un nouveau mandat. Une évolution dénoncée par une partie de la classe politique et de la société civile, qui redoute une dérive autoritaire.
Un pays fragilisé par des années de conflit
La République centrafricaine traverse une instabilité depuis son indépendance en 1960. Entre 2013 et 2018, le pays a été ravagé par une guerre civile meurtrière, déclenchée après le renversement du président François Bozizé par la coalition rebelle Séléka, à majorité musulmane. En réaction, des milices chrétiennes et animistes, connues sous le nom d’Anti-Balakas, ont pris les armes. En 2020, une coalition regroupant les principaux groupes rebelles a tenté de marcher sur la capitale Bangui, contrôlant alors une large partie du territoire.
Lire : Guinée : les élections présidentielles et législatives prévues pour décembre
Si la situation sécuritaire s’est partiellement stabilisée, notamment grâce à l’appui de la Minusca (mission de l’ONU), de troupes rwandaises et des paramilitaires du groupe russe Wagner, de nombreuses régions, notamment dans l’est du pays, restent en proie à l’insécurité. Les axes routiers demeurent particulièrement vulnérables aux attaques armées et aux groupes criminels.
Notre Afrik avec AFP







