Les autorités centrafricaines ont signé cet accord avec le Mouvement patriotique pour la Centrafrique mercredi à N’Djamena, au Tchad, quelques mois après la dissolution en avril de deux groupes majeurs, Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R) et l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC).
Le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) a conclu un accord de paix avec les autorités centrafricaines mercredi à N’Djamena, au Tchad, rejoignant ainsi deux autres groupes rebelles qui avaient déjà signé cette année. «Nous nous sommes engagés à un arrêt immédiat des hostilités», a déclaré jeudi soir à l’AFP le général Henri Wanzet Linguissara, ministre chargé des Renseignements à la présidence et représentant officiel du gouvernement centrafricain lors de la cérémonie.

Le MPC rejoint les rangs des groupes démobilisés.
Après la dissolution en avril de deux groupes majeurs, Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R) et l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), le MPC, dirigé par Mahamat Al Khatim, a ratifié un accord de paix sous l’égide du Tchad. Le mouvement s’est engagé à «renoncer définitivement à l’usage des armes» et à réintégrer l’accord politique pour la paix et la réconciliation de 2019, initialement signé par treize groupes armés», a précisé le général Wanzet.
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
Composé principalement de combattants d’origine tchadienne et peule, le MPC opérait surtout dans le nord du pays, à la frontière avec le Tchad. Après que le CPC a quitté la CPC en 2023, le mouvement a entamé des négociations avec le gouvernement centrafricain pour réintégrer les accords de paix de Khartoum de 2019. Les discussions étaient jusqu’alors au point mort.
Désarmement et réintégration dans la société
Les membres du MPC devront également remettre armes et équipements militaires au gouvernement et s’inscrire dans le programme national de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR). Le processus de désarmement des combattants des 3R et de l’UPC avait officiellement débuté en juillet. Selon la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca), plus de 800 rebelles de ces deux groupes ont déjà été désarmés.
Lire : Centrafrique : le président Faustin Archange Touadéra appelle à l’unité
Vers les élections de décembre
Un quadruple scrutin, comprenant les élections présidentielle, législative, régionale et municipale, est prévu le 28 décembre. Le président sortant Touadéra brigue un troisième mandat, conformément à la Constitution modifiée par référendum en 2023. Si la sécurité s’est améliorée dans plusieurs régions, l’est du pays, proche de la frontière avec les deux Soudan, reste instable.
Notre Afrik avec AFP







