Cameroun : les rassemblements interdits dans plusieurs villes

Cameroun : les rassemblements interdits dans plusieurs villes

À la veille de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre, les attroupements publics et la circulation des mototaxis à Douala et dans le département de la Ménoua sont désormais encadrés par le gouvernement.

Alors que le pays attend les résultats officiels de l’élection présidentielle, le gouvernement camerounais a pris des mesures strictes pour éviter les débordements. À partir de ce mercredi, les rassemblements publics et la circulation des mototaxis sont interdits dans plusieurs villes, notamment à Douala et dans le département de la Ménoua, à l’ouest du pays.

Cette décision intervient dans un climat particulièrement tendu. L’ancien ministre Issa Tchiroma Bakary s’est autoproclamé vainqueur du scrutin, affirmant avoir obtenu 54,8 % des voix, contre 31,3 % pour le président sortant Paul Biya, âgé de 92 ans. Ses partisans sont descendus dans la rue pour revendiquer cette victoire, bien que la plupart des observateurs estiment que Paul Biya devrait être reconduit pour un huitième mandat, dans un système politique qu’ils jugent verrouillé après plus de quatre décennies de pouvoir.

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Affrontements et mesures de sécurité renforcées

Des manifestations ont éclaté dans plusieurs localités, parfois accompagnées d’affrontements entre protestataires et forces de sécurité. En réponse, les autorités ont décidé d’interdire temporairement les mototaxis et les rassemblements, notamment à Douala, de mercredi 18h à jeudi 6h, et lors de l’annonce des résultats ainsi que de la prestation de serment du président élu. Dans la Ménoua, l’interdiction est en vigueur jusqu’à nouvel ordre, selon les autorités locales.

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Suspension des cours et arrestations à Garoua

À Garoua, dans le nord du pays, l’université a suspendu les cours du 22 au 24 octobre, pour anticiper d’éventuelles perturbations autour de l’annonce des résultats. Par ailleurs, 20 personnes ont été arrêtées pour insurrection et incitation à la rébellion, selon le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, qui a appelé la population au calme et à la retenue.

Lire : Présidentielle au Cameroun : des mouvements d’humeur éclatent à Douala et Dschang

Les résultats définitifs, attendus ce jeudi 23 octobre, seront proclamés par le Conseil constitutionnel, actuellement en train d’examiner huit recours électoraux. Les deux camps ont diffusé ces derniers jours leurs propres compilations de résultats, chacun revendiquant la victoire de son candidat.

Notre Afrik avec AFP

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