Abdelaziz Bouteflika, 81 ans, a annoncé dimanche qu’il serait candidat à un cinquième mandat lors de la présidentielle du 18 avril, malgré des problèmes de santé qui l’ont considérablement affaibli, mettant un point final à des mois de spéculations. Le chef de l’Etat algérien, au pouvoir depuis deux décennies, a annoncé dimanche cette candidature dans un message à la Nation diffusé par l’agence officielle APS. Le président algérien a dressé un bilan positif de ses mandats successifs, qu’il a débuté en 1999, alors que le pays traversait un conflit armé. «Dès ma première investiture à la tête de notre pays, je me suis consacré à éteindre le brasier de la Fitna, à rassembler de nouveau une nation meurtrie par la tragédie nationale et à engager la reconstruction d’un pays ébranlé par une crise multiforme», commence le message du chef de l’Etat, ajoutant que «Dans la paix restaurée, le pays est devenu un vaste chantier, après une période difficile d’ajustement structurel économique et social douloureux.»
Les réformes qui se sont succédé dans de nombreux domaines, notamment ceux de la justice, de l’éducation, de l’administration et de l’économie, ont permis au pays d’enregistrer de grandes avancées, consolidées par la dernière révision constitutionnelle, assure M. Bouteflika.
Dans le domaine économique, ajoute le message, «l’Algérie a conforté sa souveraineté, grâce à un désendettement massif, à l’accumulation de réserves de change et à la constitution d’une épargne publique appréciable. Ce sont ces facteurs qui nous ont permis de faire face à l’effondrement des prix du pétrole ces dernières années, et de poursuivre ainsi notre processus de développement».
C’est fort de ce bilan, explique le texte, et «en réponse à toutes les sollicitations et dans un esprit de continuité dans l’accomplissement d’un devoir ultime, que j’annonce aujourd’hui ma candidature à l’élection présidentielle du mois d’avril prochain.»
A moins d’un mois de la clôture officielle des candidatures, le 3 mars à minuit, cette annonce met fin à d’interminables spéculations, entretenues par le silence de M. Bouteflika sur ses intentions, malgré les appels insistants de son camp depuis avril dernier à ce qu’il se représente.
Immobilisé depuis 2013 dans un fauteuil roulant après un accident vasculaire cérébral, le président Bouteflika n’apparaît plus que rarement en public Dans son message à la Nation il reconnait qu’il n’a plus sa forme d’autant et ajoute qu’il est cependant apte à gouverner: «Bien sûr, je n’ai plus les mêmes forces physiques qu’avant, chose que je n’ai jamais occultée à notre peuple, mais la volonté inébranlable de servir la Patrie ne m’a jamais quitté et elle me permet de transcender les contraintes liées aux ennuis de santé auxquels chacun peut être un jour confronté.»
En 2014, c’est son Premier ministre Abdelmalek Sellal qui avait annoncé la candidature du président sortant.
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