Nigéria : une fille de Chibok retrouvée 10 ans après son enlèvement

Lydia Simon et ses enfants ont été secourus à Gwoza dans l’Etat de Borno selon un communiqué de l’armée du jeudi 18 avril 2024.

Dix ans après, Lydia Simon va retrouver les siens à Chibok, une localité dans l’Etat de Borno au Nigéria. Autrefois jeune fille, celle qui est aujourd’hui enceinte de cinq mois et mère de deux enfants a été secourue par les troupes nigérianes dans la zone du conseil de Gwoza, dans l’État de Borno. Selon un communiqué de l’armée jeudi 18 avril 2024, les forces de l’ordre ont mené l’intervention précisément à Ngoshe, à 130 km au nord de Maiduguri, une localité où se concentre l’insurrection qui dure depuis 15 ans.

Lydia Simon faisait partie des 276 jeunes filles enlevées à leur école dans le village de Chibok, en avril 2014. Ce premier Kidnapping était le début d’une série d’enlèvements massifs d’élèves dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Il avait alors choqué le monde entier et déclenché une campagne mondiale sur les médias sociaux intitulée #BringBackOurGirls (Ramenez nos filles).

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Selon les autorités, 82 d’entre elles sont toujours en captivité. Certains parents de Chibok et des analystes de la sécurité ont déclaré qu’il y avait peu de preuves de l’existence d’une opération militaire spéciale visant à libérer les femmes. Celles qui sont revenues ces dernières années ont pour la plupart été retrouvées abandonnées dans les forêts.

Selon Chioma Agwuegbo, une militante qui a participé à la campagne #BringBackOurGirls, certaines des femmes récemment libérées ont été soit violées par leurs bourreaux soit mariées de force. Elle explique aussi que celles-ci après dix ans de captivité ne peuvent plus être pareilles tant sur le plan physique que psychologique. Pour le cas de Lydia Simon, aucune conclusion n’est encore à tirer puisque ses enfants et elle n’ont pas encore rejoint le nid familial. Les villageois se sont joints à la famille de Lydia en attendant l’appel du gouvernement fixant la date probable du retour de leur fille à la maison, après les enquêtes d’usage.

Notre Afrik