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Togo : l’opposition demande la libération des prisonniers politiques

POLITIQUE
Publié le 13 août 2024
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D’après une déclaration du collectif, ces individus « ont des conditions de vie insupportables. »

Une alliance de partis d’opposition et d’organisations de la société civile togolaise a lancé lundi à Lomé une campagne pour exiger la libération des « prisonniers politiques ». Ce collectif, nommé « Front Touche pas à ma Constitution », a annoncé le lancement d’une campagne de sensibilisation qui inclue du porte-à-porte et la distribution de tracts, en vue de libérer les « 92 prisonniers politiques du pays ».

Les membres du Front « Touche pas à ma constitution »

Selon une déclaration écrite du collectif, ces personnes « vivent dans des conditions inhumaines ». Ce mouvement est né en réponse à l’adoption par les députés togolais en avril d’une nouvelle Constitution, qualifiée par le groupe de « coup d’État institutionnel ». Auparavant, l’opposition togolaise avait organisé des manifestations en 2017 et 2018 pour exiger le départ du président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père, qui avait dirigé le pays pendant près de 38 ans.

Des victoires contestées

Les trois réélections du président ont toutes été contestées par l’opposition. « Nous avons incité les gens à manifester, et ils ont été arrêtés. Nous ne pouvons pas abandonner notre lutte pour leur libération« , affirme Nathaniel Olympio, porte-parole du Front. « Nous continuerons à appeler les populations à manifester. Il est crucial de leur envoyer un message clair,’’personne ne sera laissé de côté« , ajoute-t-il.

Lire aussi: Togo : l’opposition entre mobilisation et crainte de répression

Jean-Paul Oumolou, un membre influent du parti d’opposition DMK résidant en Suisse, a été arrêté en novembre 2021 lors d’un séjour au Togo. Il est toujours emprisonné pour « incitation à la révolte contre l’autorité de l’État ». Au Togo, les manifestations publiques sont interdites depuis 2022, après une attaque au grand marché de Lomé au cours de laquelle un gendarme a perdu la vie. Le gouvernement, de son côté, a toujours soutenu qu’il n’y avait pas de prisonniers politiques dans le pays.

Notre Afrik avec AFP 

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