Des tirs de joie effectués par des militaires et des civils ont entraîné la mort de plusieurs personnes, suscitant la consternation de l’opposition et de la société civile.
Des tirs d’armes automatiques ont retenti à Ndjamena dans la nuit du jeudi au vendredi 10 mai 2024, provoquant la mort d’une dizaine de personnes et faisant plusieurs blessés, selon des sources locales. Les militaires et les civils ont tiré en l’air pour célébrer la victoire de Mahamat Idriss Déby lors de l’élection présidentielle tchadienne. Ces sources ont également affirmé que ces tirs auraient fait des victimes jusqu’au Cameroun voisin, blessant au moins trois habitants à Kousseri, une ville frontalière entre les deux pays. Les victimes ont été admises dans différents établissements de santé.
Selon certaines sources, ces tirs sont considérés comme une cérémonie habituelle pour montrer leur soutien au nouveau président de la République. Cependant, l’opposition et la société civile dénoncent cette attitude. Selon Max Kemkoye, porte-parole du Groupe de concertation des acteurs politiques, l’utilisation des armes après l’annonce des résultats vise à dissuader les Tchadiens de contester les résultats. Il avait d’ailleurs appelé au boycott du scrutin il y a quelques mois. Pour Sosthène Mbernodji, coordonnateur du Mouvement citoyen pour la préservation des libertés, l’État doit identifier les responsables et indemniser les victimes. Sur la chaîne allemande Deutsche Welle, il condamne fermement ces actes, expliquant : « Nous ne sommes pas dans un État normal. Nous sommes dans un no-man’s land où on peut tuer comme on veut. C’est un terrorisme d’État qui s’est installé hier et aujourd’hui. »
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Jusqu’à présent, les autorités tchadiennes n’ont pas encore fait de déclaration sur le nombre de victimes. Le ministère de la Santé aurait interdit aux hôpitaux de divulguer des informations aux journalistes sur la question. Cette décision est considérée comme une atteinte à la liberté de la presse par le syndicat des journalistes. Le ministre Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement, invoque le secret médical et le respect de la dignité humaine pour justifier cette interdiction. « Nous avons interdit la communication du personnel de santé qui n’est pas autorisé à divulguer des informations médicales, car il y a la confidentialité et le secret médical« , affirme-t-il sur RFI, soulignant également qu’il est interdit de filmer dans un hôpital sans autorisation.
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