À la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement de Séville, les représentants africains ont défendu quatre priorités dont l’allègement de la dette, financements concessionnels, financement climatique et capitaux privés.
Réunis à Séville, en Espagne, pour la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4), les pays africains ont lancé un appel en faveur d’une transformation en profondeur du système financier international. Clôturée dimanche, cette rencontre internationale a abouti à l’adoption de l’« Engagement de Séville », un texte de 38 pages contenant des recommandations volontaires visant à améliorer l’accès aux financements et à aligner les investissements sur les Objectifs de développement durable (ODD).
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Allègement de la dette, financements accessibles et souveraineté
Les représentants africains ont insisté sur quatre priorités majeures dont la réduction du fardeau de la dette, l’accès élargi aux financements concessionnels, le soutien au financement climatique et la mobilisation de capitaux privés. « Pour l’Afrique, il ne s’agit pas d’un simple débat intellectuel. Il en va de notre survie, de notre transformation et de notre autonomie dans la définition de notre avenir économique », a déclaré Claver Gatete, secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et haut responsable onusien.
Pour atteindre les ODD, l’Afrique aurait besoin d’environ 1 300 milliards de dollars par an. Or, selon les représentants africains, le coût élevé des emprunts, la rareté des financements concessionnels et la frilosité des investisseurs continuent de freiner les ambitions du continent. Malgré la présence de nombreux projets structurants et rentables dans les secteurs de l’énergie, des transports, de l’agriculture et du numérique, seuls deux pays africains disposent aujourd’hui d’une notation financière « investment grade ».
Une plateforme panafricaine pour attirer les investissements privés
Face à ces défis, l’un des temps forts de la conférence a été l’annonce du lancement de la Plateforme d’action pour la mobilisation des investissements privés. Cette initiative, portée par la CEA en collaboration avec Convergence Blended Finance, l’OCDE-CAD et d’autres partenaires internationaux, vise à canaliser les investissements privés vers des projets stratégiques africains.
La plateforme va s’appuyer sur des mécanismes de financement mixte, avec pour objectif d’aligner les flux de capitaux sur les priorités nationales et régionales, telles que les corridors commerciaux, les zones industrielles ou encore les infrastructures d’énergie renouvelable. « Nous ne proposons pas une énième liste de projets, mais un cadre africain coordonné pour orienter les financements vers les besoins réels du continent », a expliqué Claver Gatete.
Vers une réforme du traitement de la dette africaine
Plusieurs pays ont également appelé à réviser les mécanismes de gestion de la dette souveraine, jugeant les procédures actuelles trop lentes et inadaptées. Ils ont plaidé pour une participation accrue des créanciers privés et une prise en compte des pays à revenu intermédiaire. La CEA a mis en avant des outils innovants comme les swaps dette-climat, les obligations de transition et une meilleure prise en compte des critères de durabilité dans l’analyse de la viabilité de la dette.
Pour garantir l’impact des décisions prises à Séville, la CEA a proposé la création d’un dispositif intégré de suivi des engagements en matière de financement du développement. Ce système comprendrait des observatoires régionaux et des unités de coordination nationales chargés d’assurer un suivi basé sur des données fiables et transparentes. « Si nous ne savons pas précisément ce que nous finançons, et comment, nous risquons de perdre toute crédibilité. Il est impératif d’instaurer des systèmes de responsabilité solides, guidés par les priorités définies par nos pays », a insisté Claver Gatete.
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