Il est crucial de diagnostiquer la maladie dès les premiers signes, car les symptômes initiaux tels que la fièvre peuvent être facilement confondus.
Dans l’obscurité d’une petite maison en terre de l’Est de la Sierra Leone, l’écologue James Koninga fouille sous un lit en mauvais état pour récupérer un piège à rats. Cet appareil est une arme contre la fièvre de Lassa, une maladie mortelle. À 62 ans, James Koninga fait partie d’une équipe de chercheurs qui étudient cette fièvre hémorragique virale, endémique dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et transmise par les rongeurs. Il en connaît les effets dévastateurs : il y a trente ans, alors jeune chercheur, il avait contracté le virus et passé vingt jours à l’hôpital avec une fièvre, des diarrhées et des maux de tête. « Je me voyais partir, je me voyais mourir« , se souvient-il.
Le taux de létalité de la fièvre de Lassa est de 1 %, bien inférieur à celui d’Ebola, qui est en moyenne de 50 % selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cependant, il peut atteindre 15 % chez les patients gravement atteints. Les chercheurs restent vigilants face à tout signe de progression de la maladie. Bien que le nombre de cas stagne, ils sont plus largement dispersés sur le territoire. Il n’existe pas de vaccin reconnu et les traitements sont limités. De plus, comme pour Ebola, plusieurs obstacles empêchent une prise en charge précoce, essentielle pour la guérison. L’éloignement des centres de santé et les heures de routes difficiles découragent la population à chercher rapidement les soins. Détecter la maladie précocement est vital, d’autant plus que les premiers symptômes comme la fièvre peuvent être confondus avec ceux du paludisme, du choléra ou de la typhoïde.
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Surveiller les rongeurs est crucial dans la région de Kenema et dans les villages isolés comme Mapuma, où James Koninga travaille actuellement au milieu des habitations nichées dans la forêt dense. Des poseurs de pièges attrapent jusqu’à vingt rats par jour. Ils s’assurent d’abord que les rongeurs appartiennent au genre Mastomys, porteur du virus, avant de prélever des échantillons pour analyse. Les rats sont relâchés après une injection qui empêche la transmission du virus. Ce dernier se transmet à l’homme principalement par contact avec des aliments ou des objets contaminés par l’urine ou les excréments des rongeurs. « Les rats creusent leurs terriers à l’intérieur des maisons et y laissent leurs déjections« , explique le scientifique, portant masque et gants de protection. « Si les gens reviennent de la brousse avec une plaie et se couchent sur le lit, ils risquent d’être infectés. »
Proximité de la brousse, maisons en terre, stockage ouvert des céréales et de l’eau : ces lieux sont des « hôtels cinq étoiles » pour les rats, explique Lansana Kanneh. Mais « la nourriture est tellement rare pour les gens, ajoute-t-il, qu’il leur arrive de consommer celle partiellement mangée par les rongeurs« . La fièvre affecte entre 100 000 et 300 000 personnes par an en Afrique de l’Ouest et en tue environ 5 000, selon les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC). Ces chiffres sont probablement sous-estimés.
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Si les admissions au service spécialisé de l’hôpital de Kenema, le seul centre de traitement dédié en Sierra Leone, ont diminué depuis dix ans, l’apparence est trompeuse. Les malades arrivaient autrefois pendant la saison sèche, de novembre à mai. Désormais, « nous voyons des cas toute l’année« , témoigne le docteur Donald Grant, chef du programme sur la fièvre de Lassa au KGH. Et la mortalité parmi les personnes hospitalisées a augmenté de manière alarmante, dépassant 50 %. « Elles passent parfois vingt-quatre ou quarante-huit heures à l’hôpital, et puis meurent« , rapporte Lansana Kanneh.
L’équipe constate également une augmentation des cas en dehors des districts auparavant endémiques. Le docteur Grant attribue cela à l’expansion des activités humaines dans la forêt, rapprochant les gens des rats. Il espère l’arrivée d’un vaccin homologué dans les prochaines années. Un sérum est actuellement en phase intermédiaire de tests cliniques sur plusieurs centaines de personnes au Nigeria et au Liberia. En attendant, le médecin appelle à rester vigilant. « Ebola nous a appris qu’il ne faut pas attendre le point critique où l’épidémie nous submergera tous, prévient-il. C’est maintenant qu’il faut agir. »
Sonia Feugap avec AFP
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