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RD Congo : le parquet sollicite des poursuites contre le ministre de la Justice

POLITIQUE
Publié le 10 juin 2025
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Les reproches faits à Constant Mutamba concernent le projet de bâtir un établissement pénitentiaire à Kisangani, situé dans le nord-est du pays.

Le procureur général près la Cour de cassation de la République démocratique du Congo (RDC), Firmin Mvonde, a officiellement saisi l’Assemblée nationale pour obtenir l’autorisation d’engager des poursuites judiciaires contre le ministre de la Justice, Constant Mutamba. Ce dernier est soupçonné de détournement de fonds publics, selon une annonce faite lundi par la chambre basse du Parlement.

Ce n’est pas la première démarche dans cette affaire : dès le 29 mai, le même procureur avait obtenu le feu vert de l’Assemblée pour l’ouverture d’une information judiciaire visant le ministre. En parallèle, Constant Mutamba, également député, a été auditionné à deux reprises, mardi et vendredi derniers, par le parquet près de la Cour de cassation, rapportent les médias locaux.

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Un marché public au cœur des soupçons

Les accusations portent sur un projet de construction d’une prison à Kisangani, dans le nord-est de la RD Congo. Ce projet, estimé à 40 millions de dollars, aurait fait l’objet d’irrégularités majeures. D’après la requête lue en plénière par le rapporteur Jacques Djoli, le ministre aurait confié les travaux à l’entreprise Zion Construction SARL en dehors des procédures légales de passation des marchés publics.

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Selon le parquet, M. Mutamba aurait ordonné le versement de 19,9 millions de dollars à cette entreprise sans approbation préalable du gouvernement. Les fonds provenaient d’un programme dédié à l’indemnisation des victimes de guerre dans l’est du pays. En effet,  Zion Construction est décrite comme une « société de façade », sans siège, sans expérience ni garanties financières, soupçonnée d’avoir été créée uniquement pour détourner les fonds.

Lire : RD Congo : une enquête judiciaire ouverte contre le ministre de la Justice

Des explications jugées peu convaincantes

Les auditions du ministre n’auraient pas permis de lever les soupçons. Au contraire, selon le procureur, ses déclarations auraient renforcé l’hypothèse d’un détournement organisé. Aucune preuve de la mise en œuvre du chantier à Kisangani n’a pu être établie : les enquêteurs n’y ont trouvé aucun terrain réservé pour la construction d’un centre pénitentiaire.

Notre Afrik avec AFP

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