Le lauréat du prix Nobel de la paix a appelé à une solution diplomatique internationale, estimant qu’une réponse concertée et équitable est la seule voie possible pour mettre fin à plus de trois décennies de conflits.
Le docteur Denis Mukwege, lauréat du prix Nobel de la paix, s’est exprimé ce mercredi 7 mai devant les députés européens à Strasbourg. À travers un discours, il a dénoncé la détérioration dramatique de la situation humanitaire en République démocratique du Congo (RD Congo). Il a rappelé qu’il y avait eu plus de six millions de morts depuis le début des conflits armés dans les années 1990. Il a aussi mentionné que plus de 26 millions de Congolais vivent aujourd’hui dans une insécurité alimentaire sévère, tandis que 7,8 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays.
Il a également mis en lumière l’ampleur des violences sexuelles, évoquant une femme violée toutes les quatre minutes. Son intervention intervient alors que le conflit entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda, s’intensifie à l’est du pays. Il a appelé à une solution diplomatique internationale, estimant que seule une réponse coordonnée et juste pourrait mettre fin à plus de trois décennies de conflits.
Téléchargez l’application pour ne rien rater de l’actualité
Le médecin évoque également un récent accord de principe signé à Washington, fin avril, entre Kigali et Kinshasa sous l’égide des États-Unis. Bien qu’il pourrait ouvrir la voie à un cessez-le-feu et au retour des réfugiés, Mukwege s’est montré sceptique sur sa viabilité. Il a particulièrement critiqué la gestion commune des ressources minières entre les deux pays, notamment du cobalt et du tantale, la qualifiant de trop opaque. Selon lui, cette cogestion, sans justice préalable pour les victimes et sans reconnaissance des crimes commis, pourrait devenir une source supplémentaire de tensions.
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
Des enjeux
Denis Mukwege dénonce l’idée selon laquelle des pays en conflit pourraient être amenés à co-administrer les richesses naturelles congolaises. Selon lui, la paix ne peut se construire sans justice, et vouloir gérer ensemble ces ressources dans un climat de méfiance reviendrait à semer les graines de futurs affrontements. Dans son discours, le gynécologue congolais exhorte aussi l’Union européenne à prendre une part plus active dans les efforts de paix. Il pointe du doigt la vision des États-Unis, notamment sous l’administration Trump, axée sur l’accès économique aux ressources, au détriment des droits humains et de la stabilité durable dans la région des Grands Lacs.
Lire : RD Congo : la médiation relancée
Denis Mukwege a lancé un appel solennel à la communauté internationale, lui demandant de ne plus détourner le regard de ce qu’il qualifie de « guerre oubliée ». Il a réaffirmé l’urgence d’une intervention forte, inclusive et équitable, capable d’apporter à la population congolaise justice, dignité et espoir.
L’indice se fonde sur cinq principales catégories, notamment le processus électoral et la diversité politique, l’engagement civique, la culture politique, les droits et libertés fondamentaux, ainsi que l’efficacité des institutions gouvernementales. l’île maurice demeure le pays africain le plus démocratique en afrique, selon l’indice de la démocratie 2024 publié par the economist intelligence unit (eiu)...
Une délégation de la république démocratique du congo (rdc) va se rendre ce mardi à luanda, où doivent commencer des pourparlers de paix sur le conflit dans l’est du pays. la présidence congolaise l’a annoncé ce dimanche. kinshasa a donné sa réponse après l’invitation du médiateur angolais aux pourparlers de luanda ce mardi 18 mars...
L’assemblée nationale sénégalaise a finalement levé l’immunité de moustapha diop, parlementaire et ancien ministre de macky sall, pour des soupçons de « blanchiment et détournement » de fonds. cette fois, c’est fait. 128 députés sur 165 inscrits ont voté ce vendredi 21 mars 2025 la levée d’immunité de leur collègue moustapha diop. 3 ont voté contre et...
Ce jeudi 24 octobre, les autorités ont démenti « amplifier la guerre au soudan » en fournissant des armes aux paramilitaires des forces de soutien rapide (fsr) qui combat l’armée régulière depuis avril 2023. « le tchad n’a aucun intérêt à amplifier la guerre au soudan en fournissant des armes, nous sommes l’un des rares pays où cette...