Une centaine de nigériens l’ont exigé ce dimanche 21 avril 2024. Une demande déjà acceptée par Washington.
Les manifestants se sont rassemblés à Agadez, dans le Nord du Niger dimanche 21 avril 2024 suite à l’appel d’un collectif de 24 associations de la société civile. Ils ont revendiqué le départ des soldats américains qui y disposent d’une base. Sur une grande banderole déployée par les manifestants, on pouvait lire entre autres « ici c’est Agadez, pas Washington, armée US partez ». « Notre message est clair. Soldats américains, pliez bagages et rentrez chez vous », a déclaré à l’AFP, Issouf Emoud, le dirigeant du Mouvement M62 à Agadez.
Selon des sources, cette manifestation anti-américaine se déroule alors que Washington a accepté il y a deux jours de retirer le millier de ses soldats basés au Niger. Les américains présents à Niamey étaient engagés dans la lutte anti-djihadiste au Sahel. Une délégation américaine est attendue au Niger dans les prochains jours pour s’accorder sur les détails du retrait de ses troupes. En mars, Niamey a dénoncé l’accord de coopération militaire signé en 2012 avec les Etats-Unis, estimant que celui-ci avait été imposé unilatéralement et que la présence américaine était désormais illégale.
On se souvient qu’après la prise au pouvoir le 26 juillet 2023, les militaires nigériens avaient exigé le retrait de l’armée française de leur sol. Le 10 février 2024, les derniers soldats français ont quitté le Niger. A en croire Amobi Arandishu, une figure de la société civile, « la présence des soldats américains n’est d’aucune utilité pour notre sécurité, car les bandes armées écument toujours le désert », a – t-il déclaré à l’AFP en ajoutant que « Russes, Américains, Allemands, Français, tous ne viennent chez nous que pour leurs propres intérêts ».
Le Niger reste toujours confronté dans l’Ouest aux violences djihadistes récurrentes et meurtrières perpétrées par des groupes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI) et dans le Sud-Est par Boko Haram et l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap).
Notre Afrik/ AFP
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