Niger : les soldats américains quittent leur base de Niamey

Le vol avec à son bord le dernier contingent de la base aérienne 101 de la capitale nigérienne a décollé ce 8 juillet 2024.

Dimanche 7 juillet, le Niger a annoncé le départ des soldats américains de la base de Niamey. Dans un communiqué conjoint, le ministère de la défense nationale du Niger et le département de la défense des États-Unis ont confirmé la fin du retrait des forces et équipements américains de la base aérienne 101 de la capitale nigérienne. Cette opération s’est déroulée sans complication, grâce à une coopération efficace entre les forces armées nigériennes et américaines. Ce retrait, en accord avec les Etats Unis, se poursuit jusqu’au 15 septembre sur l’ensemble du territoire. Les forces concernées par les prochaines vagues de départ sont celles stationnées à Agadez, dans le Nord du pays.

À ce jour 766 militaires américains ont quitté le Niger. La cérémonie s’est déroulée en présence du colonel Maman Sani Kiaou et du général Kenneth Ekman. Initialement, les forces américaines au Niger comptaient 950 éléments. Depuis mai, six aéronefs (deux hélicoptères Raptor et quatre drones) ainsi que 1 593 tonnes de matériel ont été rapatriés du Sahel. « Les États-Unis se concentrent désormais sur le retrait de la base aérienne 201 à Agadez, avec l’engagement de réaliser cette opération de manière sûre, ordonnée et responsable d’ici septembre », indique le communiqué conjoint des deux pays.

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La présence américaine au Niger visait à lutter contre les djihadistes actifs dans la région. À Agadez, les États-Unis utilisent une base pour leurs opérations de drones. Depuis le coup d’État de juillet 2023, le régime militaire nigérien a revu sa politique étrangère. Il priorise la souveraineté nationale. En réaction aux événements, les forces françaises, également engagées contre les djihadistes, avaient quitté le Niger en fin 2023. Parallèlement, Niamey a renforcé ses liens avec la Russie, qui a envoyé des instructeurs et du matériel militaire au printemps. L’alliance des États du Sahel (AES) a également été formée avec le Burkina Faso et le Mali, eux aussi sous des régimes militaires.

Notre Afrik avec AFP