Dans un communiqué, l’ONG juge la détention de l’ancien président comme étant sans fondement légitime, y voyant une violation manifeste des principes de l’état de droit.
Human Rights Watch (HRW) a exhorté, mercredi, les autorités militaires nigériennes à relâcher Mohamed Bazoum, l’ancien président renversé lors du coup d’État du 26 juillet 2023. Toujours retenu dans une aile du palais présidentiel à Niamey avec son épouse Hadiza, il n’a, selon ses avocats, pas quitté les lieux depuis deux ans. Élu en 2021, Mohamed Bazoum n’a jamais officiellement quitté ses fonctions.
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Une détention jugée arbitraire
Dans un communiqué, HRW qualifie la détention de l’ex-président de totalement injustifiée, dénonçant une atteinte flagrante à l’état de droit. « Les autorités nigériennes doivent libérer sans délai Mohamed Bazoum, toujours emprisonné de manière arbitraire deux ans après son renversement », a déclaré Ilaria Allegrozzi, spécialiste du Sahel pour l’organisation. Elle ajoute que « chaque jour de détention supplémentaire reflète le mépris des autorités pour les principes fondamentaux de justice ».
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Peu après le coup d’État, les militaires au pouvoir ont déclaré vouloir le poursuivre pour complot contre l’État et trahison, des accusations graves qui pourraient, selon ses avocats, entraîner une condamnation à mort. En juin 2024, la Cour d’État du Niger, une juridiction établie par le régime militaire, a levé l’immunité présidentielle de Mohamed Bazoum, ouvrant ainsi la voie à un éventuel procès. Toutefois, aucune procédure judiciaire concrète n’a été engagée à ce jour.
Des recours internationaux ignorés
Les avocats de l’ancien président ont saisi plusieurs instances internationales, notamment la Cour de justice de la Cedeao, bien que le Niger s’en soit retiré, ainsi que les Nations Unies. Ces institutions ont toutes les deux condamné sa détention et exigé sa libération, la qualifiant d’arbitraire et illégale.
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Pour HRW, la détention prolongée de Mohamed Bazoum illustre un climat plus large de répression instauré par la junte. L’organisation dénonce un régime militaire qui étouffe l’opposition, muselle les médias indépendants et retarde délibérément le retour à un pouvoir civil. « Le cas de Bazoum n’est qu’un exemple parmi d’autres des dérives autoritaires en cours », conclut Human Rights Watch.
Notre Afrik avec AFP
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