Certains entrepreneurs ont su imposer leurs créations locales, malgré les défis d’une industrie textile encore en développement.
« Magnifique ! », s’exclame Fatima Ba, la designer de la marque « So Fatoo », alors qu’une cliente essaie l’une de ses créations dans sa boutique située au cœur de Dakar. La robe, légère et élégante, à col V profond et manches trois quarts, est confectionnée dans un tissu en soie couleur ocre, agrémenté de motifs dorés. Cette entrepreneure sénégalaise a su imposer ses créations locales, malgré les défis d’une industrie textile encore en développement au Sénégal.
Un employé de l’unité de production artisanale à Dakar
Les créations de Fatima Ba, qui incluent des robes, des tenues traditionnelles masculines ainsi que des chemises, des polos et des voiles, connaissent un grand succès. De nombreux clients issus de la classe moyenne supérieure se tournent vers ses produits, marqués par l’authenticité et le savoir-faire local. « Il y a dix ans, les gens ne portaient pas autant de vêtements faits localement », confie Fatima Ba, soulignant une tendance désormais populaire.
Téléchargez l’application pour ne rien rater de l’actualité
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
Les obstacles de l’industrie textile locale
Malgré un intérêt croissant pour les vêtements fabriqués au Sénégal, l’industrie rencontre de nombreux obstacles. Peuvent être citées la lourde fiscalité, la concurrence des fripes et des produits importés, les coûts de production élevés et le manque de formation. En 2017, l’industrie textile représentait 11,3 % des entreprises privées du pays, mais avec un faible rendement économique. Les prix restent élevés pour les consommateurs, ce qui limite l’accès aux produits pour une grande partie de la population.
Un secteur en difficulté mais prometteur
Bien que le Sénégal soit un grand producteur de coton, l’industrie textile locale est en déclin depuis les années 80. Le pays peine à transformer cette matière première, malgré un potentiel élevé. Aïssa Dione, entrepreneure textile, a mis en place une production mécanique de tissus dans la banlieue dakaroise. Mais malgré une qualité de coton exceptionnelle, le secteur ne parvient pas à répondre à la demande. « Le Sénégal produit un coton de très bonne qualité, mais est incapable de transformer sa matière première. C’est paradoxal », souligne-t-elle.
Lire : Énergie : l’Afrique n’a installé que 2,5 GW de capacités solaires en 2024
Pour revitaliser le secteur, le gouvernement a relancé une usine de production textile en juillet, dans la région de Kaolack, et envisage d’interdire l’importation de vêtements de seconde main. Cependant, cette dernière initiative a suscité des protestations, car la friperie représente un marché florissant et emploie de nombreux Sénégalais. Le secteur textile sénégalais, bien que confronté à des défis importants, est en pleine évolution grâce à l’engagement des créateurs locaux et aux efforts pour renforcer l’indépendance économique et industrielle du pays.
Notre Afrik avec AFP
L’ex-ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de côte d’ivoire, est décédé dans la nuit du 7 au 8 avril 2025 à son domicile. l’information a été confirmée par le ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des ivoiriens de l’extérieur, ainsi que par la radiodiffusion télévision ivoirienne (rti) dans une publication...
Emprisonnée depuis plus de huit mois, la femme de média est accusée d’atteinte à l’intégrité du territoire national. sandra muhoza, journaliste pour le média en ligne la nova burundi, a été jugée par le tribunal de grande instance de mukaza (bujumbura). selon son avocat, me eric ntibandetse, la journaliste a été condamnée à « un an...
Les autorités nigérianes ont annoncé dimanche 24 mars dernier, la libération des élevés kidnappés dans une l’école de kuriga dans l’etat de kaduna. préalablement estimé à 280 par les enseignants et les villageois, l’effectif des élèves kidnappés dans une l’école de kuriga serait plus tôt de 137. les autorités locales et l’armée ont annoncé...
Ce programme est conçu pour les leaders d’entreprises, les cadres supérieurs et les membres de conseils d’administration. le cabinet international kaizene, en partenariat avec le renommé institute of directors de londres, propose un programme de formation destiné aux cadres, dirigeants et professionnels du continent africain. cette formation se déroulera à londres et est spécifiquement conçue...