Selon un rapport de la Banque européenne d’investissement, cette explosion témoigne d’une évolution majeure du secteur financier africain, permettant ainsi à de nombreuses populations et entreprises d’accéder plus facilement aux financements.
Le nombre d’entreprises de technologies financières (fintechs) en Afrique a connu une croissance ces dernières années. En 2020, elles étaient seulement 450, tandis qu’au début de l’année 2024, ce chiffre a presque triplé, atteignant près de 1263. Cette évolution est mise en lumière dans le rapport 2024 de la Banque européenne d’investissement (BEI), intitulé « La finance en Afrique », publié le jeudi 7 novembre 2024. Selon la BEI, cette explosion du nombre de fintechs témoigne d’une évolution importante du secteur financier africain, permettant à de nombreuses populations et entreprises de bénéficier d’un meilleur accès aux financements.
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Les entreprises de technologies financières jouent un rôle clé dans l’amélioration de l’accès au financement sur le continent. En permettant à un plus grand nombre de personnes et de structures d’accéder à des services financiers, les fintechs participent activement à l’inclusion financière en Afrique. Le rapport souligne que cette dynamique offre de nouvelles perspectives pour soutenir la croissance économique durable en facilitant l’accès au crédit pour des millions de personnes.
Des défis persistants dans le secteur financier africain
Malgré cette croissance impressionnante, des défis subsistent. Selon le rapport, le secteur des fintechs se développe plus rapidement que le secteur bancaire traditionnel, avec des solutions de finance numérique qui connaissent un essor fulgurant. Cependant, de nombreux obstacles demeurent sur les marchés financiers africains, en particulier en ce qui concerne l’accès au financement. Le rapport indique que le crédit au secteur privé a chuté de 56 % du produit intérieur brut (PIB) en 2007 à 36 % en 2022, freinant ainsi l’industrialisation du continent et la croissance des actifs économiques productifs.
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Le rapport 2024 révèle que 77 % des banques en Afrique subsaharienne considèrent les conditions économiques actuelles comme leur principale préoccupation, devant même la qualité des actifs. Cela montre un lien direct entre les conditions économiques et la rentabilité des institutions bancaires. En outre, le coût élevé du financement demeure une source de préoccupation pour de nombreuses banques africaines.
Le rôle crucial des prêts multilatéraux
Debora Revoltella, économiste en chef de la BEI, souligne que face aux défis posés par les changements climatiques et la transformation numérique, le rôle des prêts des banques multilatérales de développement devient essentiel pour soutenir une croissance économique durable en Afrique. Elle explique que l’amélioration des conditions financières est une condition préalable à l’expansion des entreprises et à la stabilisation des marchés financiers, mais que le coût du financement reste un obstacle majeur.
Les risques climatiques et l’impact sur les banques
Le rapport s’intéresse également aux perceptions des banques africaines face aux risques climatiques. Selon l’étude, l’Afrique est l’une des régions les plus exposées aux risques physiques liés aux changements climatiques. Environ 34 % des banques participant à l’enquête ont signalé une détérioration de la qualité de leurs actifs en raison de phénomènes météorologiques extrêmes. Les petites et moyennes entreprises (PME) sont particulièrement vulnérables à ces impacts, ce qui pourrait compliquer leur accès au crédit.
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Enfin, le rapport met en évidence la question de l’égalité des sexes dans le secteur financier. La BEI note que 17 % des banques africaines prévoient de mettre en place des stratégies visant à promouvoir l’égalité des sexes dans leurs opérations, notamment par l’octroi de prêts spécifiques aux femmes entrepreneures. Cette initiative fait partie d’un effort plus large pour encourager l’inclusion et soutenir des groupes sous-représentés dans le domaine financier.
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