L’homme politique est accusé de détournement de fonds publics, d’enrichissement illicite, de blanchiment d’argent et de corruption de fonctionnaires.
La justice guinéenne a prononcé, mercredi 19 décembre 2024, une condamnation à l’encontre de Mohamed Diané, ancien ministre de la Défense sous le régime du président Alpha Condé, renversé par un coup d’État en 2021. En effet, l’homme politique a été condamné à cinq ans de prison pour détournement de fonds publics, enrichissement illicite, blanchiment d’argent et corruption de fonctionnaires.
Lors de son procès
Outre sa peine de prison, Mohamed Diané doit payer une amende de 505 milliards de francs guinéens, soit environ 55 millions d’euros. Le tribunal a ordonné la confiscation de ses biens immobiliers situés à Kankan et Conakry. En plus, tous ses comptes bancaires, en devises et en francs guinéens, seront également saisis pour restituer les fonds détournés.
Mohamed Diané, ministre de la Défense de 2015 à 2021 et figure influente du précédent régime, est détenu à la maison centrale de Conakry depuis mai 2022. Toutefois, depuis son incarcération, il n’a jamais coopéré avec la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Par ailleurs, son cas s’inscrit dans un vaste mouvement judiciaire qui vise les anciens membres du gouvernement et les opposants politiques, depuis la prise du pouvoir par les militaires en septembre 2021.
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Sous le gouvernement militaire dirigé par le général Mamadi Doumbouya, la lutte contre la corruption, largement perçue comme endémique en Guinée, est devenue un axe central des réformes. En effet, en novembre 2022, les autorités ont ordonné l’ouverture d’enquêtes contre l’ex-président Alpha Condé et plus de 180 anciens hauts responsables pour des faits de corruption présumée.
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En mai 2022, une action avait été engagée contre Alpha Condé pour des accusations graves telles que des assassinats, des actes de torture et des violations des droits humains. Ces accusations s’inscrivent dans un contexte de répression récurrente des manifestations politiques.
Notre Afrik avec AFP
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