Dans une allocution diffusée à la télévision nationale hier, 29 janvier, le président congolais déclare qu’une « riposte vigoureuse » est en cours contre les groupes armés dans l’est du pays.
Dans une allocution diffusée en direct à la télévision nationale, Félix Tshisekedi indique qu‘ »une riposte vigoureuse et coordonnée contre ces terroristes et leurs soutiens » est en cours. Le président souligne également que la situation sécuritaire s’est gravement détériorée à l’est du pays, particulièrement dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri. « Cette escalade pourrait conduire à une intensification des conflits dans toute la région des Grands Lacs », avertit-il.
Cérémonie de passation de commandement au camp militaire le 6 janvier 2025
Goma sous l’emprise du M23
Le groupe armé M23 a récemment pris le contrôle de la ville de Goma, une grande agglomération de plus d’un million d’habitants, après une offensive rapide de quelques semaines, soutenue par des troupes rwandaises. En conséquence, cette avancée fulgurante a exacerbé les tensions dans la région.
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L’avancée rapide du M23, appuyée par le Rwanda, a déclenché de nombreux appels de la communauté internationale pour un cessez-le-feu. En effet, l’ONU, les États-Unis, la Chine, l’Union européenne et l’Angola ont tous exhorté Kigali à retirer ses troupes. Cependant, Félix Tshisekedi a vivement critiqué « l’inaction » de la communauté internationale, qualifiant de « silence et d’inaction » la position de certains pays, ce qu’il considère comme un « affront » à la RDC.
Des protestations à Kinshasa
En réponse à la situation qui sévit à l’est, des manifestants en colère ont attaqué plusieurs ambassades à Kinshasa mardi 28, accusant certains pays de ne pas agir. Face à cela, le président a fermement condamné ces actes de violence. « Je condamne avec la plus grande fermeté les actes de vandalisme et de pillage contre les missions diplomatiques accréditées en RDC », déclare Félix Tshisekedi.
Lire : RDC: Félix Tshisekedi demande des sanctions contre le Rwanda
L’ONU rapporte que plus de 500 000 personnes ont été déplacées par les combats depuis début janvier. Les affrontements à Goma ont fait plus de 100 morts et près de 1 000 blessés au cours des trois derniers jours, selon les hôpitaux locaux. Ainsi, la situation reste tendue et le gouvernement congolais continue de mobiliser ses forces pour reprendre le contrôle de la situation.
Notre Afrik
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