Le Conseil de l’Interprofession bovine du Cameroun (Cibovic) peaufine la mise en place d’un marché interrégional de la viande bovine dans les villes de Douala et Edéa.
Ce projet vise à transformer 20 000 têtes de bétail par an pour résoudre la pénurie et réduire le coût de la viande sur le marché national.
Selon les données communiquées par ledit conseil au sortir d’une réunion avec les maires des deux villes, le 17 avril dernier, le marché, dont les travaux débuteront en juillet 2025, devrait permettre le transit et la transformation de 20 000 têtes de bœufs en abats comestibles afin de réduire le coût et la pénurie de bœuf sur les marchés nationaux. « Les villes de Douala et d’Edéa consomment en moyenne entre 1 000 et 800 bœufs par jour, […] disposer d’au moins 20 000 bœufs hébergés près des deux villes assurerait un approvisionnement optimal pour les populations, tout en favorisant l’accès à la viande de qualité à un coût maîtrisé », a exprimé Djawa Abega Mustapha, président du Cibovic.
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Une infrastructure ambitieuse pour répondre aux besoins
Dans le détail, le marché va s’étendre sur 110 hectares répartis en trois sites dans les localités de Sikoum (12 ha) et de Mongombè (50 ha), toutes deux dans la ville d’Edea, et la localité de Dibamba Beach (45 ha), à Douala. Les deux premiers sites vont abriter les parcs à bétails et des bâtiments dédiés à l’embouche et à la commercialisation, tandis que le site de Douala devrait favoriser le transit des bœufs vers l’abattoir ou en direction des ports de Douala et Kribi pour leur exportation.
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Également dans le cadre dudit projet, un abattoir moderne sera construit sur 2 hectares dans la ville de Douala, doté de conditions de conservation améliorées avec une chaîne de froid renforcée afin de garantir la qualité des produits, et un guichet unique de conformité pour : produire des statistiques fiables sur les ventes ; optimiser la collecte des taxes et faciliter l’interconnexion entre les différents maillons de la chaîne de valeur.
Pour la mise en place de ce projet, le Cibovic projette d’acquérir des bêtes auprès des propriétaires de bétail du pays, mais également d’importer des espèces bovines tchadiennes. Le marché interrégional, prévu pour être totalement opérationnel en 2027, devrait permettre d’injecter près de 10 000 tonnes de viandes bovines dans le circuit local et 40 000 tonnes à l’horizon 2030.
Une réponse structurée à une crise de production
Cette initiative intervient en réponse à l’important recul de la production nationale de viande bovine enregistré en 2024. En effet, selon les chiffres révélés par le Premier ministre en décembre dernier, la filière a produit 94 300 tonnes de viande au cours de l’année écoulée, en baisse de 35 869 tonnes par rapport aux 130 169 tonnes de l’année précédente.
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Une première baisse de la production depuis cinq ans (106 965 t en 2020, 125 000 t en 2021, 126 512 t en 2022) que les acteurs de la filière adossent à des conditions climatiques défavorables, notamment la dégradation des pâturages et le tarissement des points d’abreuvement dans la région du Nord, principal bassin d’élevage bovin du pays.
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