Le portefeuille de l’institution financière au Cameroun a connu une progression notable, atteignant aujourd’hui 4,5 milliards de dollars, soit environ 2 475 milliards de FCFA. Mais bémol, le faible taux d’exécution.
Une augmentation significative depuis avril 2023, censée marquer la volonté de l’institution d’accompagner le Cameroun dans sa Stratégie Nationale de Développement à l’horizon 2030. Pourtant, derrière ces chiffres prometteurs, l’inquiétude grandit : les projets peinent à avancer sur le terrain.
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Les secteurs de l’énergie et du transport concentrent la moitié des financements en cours. Dans un pays confronté à des défis structurels majeurs, ces investissements sont cruciaux pour améliorer l’accès aux infrastructures et dynamiser l’économie. La Banque mondiale a également apporté une réponse ciblée aux populations touchées par les crises humanitaires, notamment dans l’Extrême-Nord, avec des fonds destinés à soutenir des milliers de ménages vulnérables. Le volume des engagements reflète donc une ambition claire de soutenir la croissance, renforcer les institutions publiques et réduire les inégalités.
Une ambition freinée par la lenteur d’exécution
Selon Cheick Kanté, Directeur Afrique de l’Ouest et Centrale de la Banque mondiale, 69% des fonds engagés soit 3,08 milliards de dollars ne sont toujours pas décaissés.
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Le taux de décaissement annuel plafonne à 15% (mars 2025), bien en dessous de la cible fixée à 20%. Une performance jugée insuffisante et persistante, puisque le portefeuille peine à dépasser les 17,9% depuis 2018. « La situation n’est plus tenable. Il faut des mesures concrètes pour débloquer les projets », a martelé Cheick Kanté, appelant à une collaboration accrue avec les autorités camerounaises pour identifier les obstacles structurels et administratifs. Le but n’est pas seulement de mobiliser des fonds, mais de faire en sorte que chaque projet financé produise un impact concret sur la vie des Camerounais.
Un nouveau cadre pour espérer mieux
La Banque prévoit de renforcer sa présence à travers un nouveau cadre de partenariat couvrant la période 2025-2029. Ce nouveau cycle entend soutenir la création d’emplois, améliorer la qualité des services publics, et répondre plus efficacement aux enjeux de fragilité, de changement climatique et d’inclusion sociale. Plusieurs projets sont déjà en préparation pour les deux prochaines années, notamment dans les domaines de l’eau, de la gestion urbaine, de la sécurité sanitaire, de la finance et de l’énergie.
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Malgré la pertinence et la diversité des projets envisagés, leur efficacité dépendra de la capacité des parties prenantes à sortir de la routine bureaucratique et à s’engager résolument pour des résultats tangibles. Car au-delà des milliards annoncés, ce sont les attentes d’une population en quête de mieux-être qui restent en suspens.
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