Coton : la zone CFA enregistre une baisse de 12 % en 2024/2025

Tété Awokou, président du PR-PICA, attribue ce recul aux aléas climatiques qui ont affecté la campagne, en particulier aux précipitations irrégulières et à la persistance des attaques parasitaires.

La filière coton dans la zone CFA a connu une année difficile. Selon le dernier bulletin d’information publié le 16 juillet par le Programme régional de production intégrée du coton en Afrique (PR-PICA), la récolte de coton-graine pour la campagne 2024/2025 s’est établie à 2,3 millions de tonnes, contre 2,6 millions lors de la saison précédente. Cela représente un recul de 11,5 %.

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Pour expliquer cette baisse notable, Tété Awokou, président du PR-PICA, pointe du doigt les irrégularités climatiques ayant marqué la campagne, notamment une pluviométrie instable et des infestations parasitaires persistantes. Bien que la pression globale des ravageurs ait été modérée, les jassides, parasites particulièrement agressifs pour le cotonnier, ont été présents tout au long du cycle végétatif, avec des impacts allant de modérés à élevés.

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Inondations et pertes de récoltes

Dès novembre 2024, le PR-PICA avait déjà alerté sur les inondations localisées survenues au cours du second semestre dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Ces événements climatiques ont provoqué la perte de nombreuses parcelles et favorisé la dégradation des capsules de coton, ce qui a compromis une partie des récoltes attendues.

Seuls deux pays se sont démarqués dans ce contexte morose. Le Sénégal a vu sa production grimper de 19,4 %, atteignant 15 514 tonnes, tandis que le Bénin a enregistré une progression de 6,4 %, portant sa récolte à 637 697 tonnes. Bien que sa production globale reste modeste, le Sénégal brille par sa productivité exceptionnelle : le rendement y a atteint 1,26 tonne par hectare, en hausse de 50 % par rapport à l’année précédente. Ce chiffre dépasse largement la moyenne régionale fixée à 960 kg/ha. Selon Papa Fata Ndiaye, directeur général de la Sodefitex, ce bond est attribuable à l’usage de semences améliorées développées en partenariat avec le Brésil, troisième producteur mondial de coton.

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Le Mali conserve sa première place

Malgré une baisse de 4,8 % de sa production, désormais établie à 656 751 tonnes, le Mali reste le premier producteur de coton de la zone CFA, devant le Bénin. La Côte d’Ivoire réalise une percée notable en s’installant à la troisième place, avec 311 647 tonnes, devançant ainsi le Cameroun, qui glisse à la cinquième position. Le Burkina Faso se classe quant à lui quatrième, avec 292 660 tonnes. Dans ces trois pays, les baisses de production ont été respectivement de 21 %, 24,4 % et 27,8 %.