Transformation locale

Coton : fibres d’espoir pour l’or blanc africain

ECONOMIE
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Notre Afrik
Publié le 16 avril 2025
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Les acteurs de la filière se sont réunis le 8 avril à Douala à l’occasion de la 17e réunion bilan du Programme régional de production intégrée du coton en Afrique (PR-PICA). Il s’agissait de trouver des solutions pour relever le coton africain et le rendre plus compétitif sur les marchés internationaux.

Les prévisions de la récolte de coton pour la campagne 2024-2025 ne sont pas très satisfaisantes pour de nombreux pays africains. Selon les chiffres publiés par le Programme régional de production intégrée du coton en Afrique (PR-PICA) dans son dernier bulletin d’information publié le mardi, 19 novembre 2024, cette production a connu une baisse dans les principaux pays producteurs de coton en Afrique.

Coton : fibres d’espoir pour l’or blanc africain

Au Cameroun par exemple, la récolte de coton graine pour la campagne 2024-2025 est attendue à 360 600 tonnes, soit une baisse de 8,5% par rapport à la production de 394 000 tonnes enregistrée lors de la campagne précédente. Le pays devrait néanmoins conserver sa place de 3ème fournisseur de coton de la zone CFA. La production cotonnière au Burkina Faso, principal concurrent du Cameroun, et 4ème producteur actuel de la zone, devrait également baisser de 17,8% pour se fixer à 318 000 tonnes. Le Mali, avec une baisse attendue de 17% de la production cotonnière 2024-2025 devrait produire environ 569 300 tonnes d’or blanc, loin derrière les 690 000 tonnes enregistrés au cours de la campagne précédente. Du côté du Bénin par contre, 669 000 tonnes de coton sont attendus pour la campagne 2024-2025.

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Réfléchir sur les progrès

Des baisses de productions qui ont motivé la tenue des travaux de la 17ème réunion bilan du Programme Régional de Production Intégrée du Coton en Afrique (PR-PICA), du 8 au 11 avril 2025 à Douala, capitale économique du Cameroun. Ces travaux rassemblent les acteurs de la filière cotonnière des huit pays africains membres du PR-PICA (Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Sénégal, du Tchad et du Togo) ainsi que les partenaires techniques et financiers, pour quatre jours de réflexions stratégiques et de partages d’expériences autour des grands enjeux de la production cotonnière. Les travaux sont, selon Bayero Mohamadou Bounou du Cameroun, Directeur général de la Sodecoton, « une occasion précieuse de réfléchir sur les progrès réalisés et de planifier les étapes futures ».

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Le Dg de la Sodecoton note que malgré les avancées dues au PR-PICA – amélioration des pratiques de production, renforcement des capacités des producteurs, etc. , ces travaux se tiennent dans un contexte difficile, marqué par la « baisse drastique » de la production « dans la plupart des pays membres », du fait d’attaques d’insectes ravageurs ayant négativement impacté la productivité et la qualité des récoltes.

Défis

« Il est crucial que nous continuions de développer et de mettre en œuvre des politiques efficaces pour lutter contre ces infestations », a martelé le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural (Minader), Gabriel Mbairobe. Autre défi devant lequel ne pas se défiler, celui des cours mondiaux du coton, dont « la baisse continue » (en raison principalement d’une offre excédentaire et d’une demande mondiale stagnante) a « exacerbé les difficultés économiques » de la filière depuis trois ans. La situation oblige les producteurs « à repenser » leurs stratégies, à explorer de nouvelles opportunités. Piste évoquée, la transformation locale. Le Dg de la Sodecoton reste convaincu qu’à force de détermination et de résilience, la filière surmontera tous les obstacles et parviendra à « assurer un avenir prospère à tous les acteurs ».

Lire : Gabon : les importations de sucre bondissent de 212,8 % en 2024

Optimisme partagé par le Minader qui, sans minimiser les challenges (changement climatique, pression parasitaire, fluctuation des prix mondiaux) a souligné l’atout que représente l’amélioration variétale, un des chantiers du PR-PICA. Autres sources d’optimisme : les retombées d’une mutualisation des ressources, et l’engagement du gouvernement « à œuvrer avec les pays membres du PR-PICA pour renforcer la recherche agronomique régionale et le partage des résultats ; développer les approches intégrées et concertées pour la lutte contre les bio-agresseurs ; promouvoir la formation et l’accompagnement technique des producteurs ; et encourager la transformation locale du coton ».

Pistes de solutions

A l’issue de ces travaux, les participants ont convenu notamment de la nécessité d’améliorer les pratiques agricoles, en promouvant les pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement, notamment l’agro-écologie et la gestion intégrée des ravageurs.

A l’issue de ces travaux, les participants ont convenu notamment de la nécessité d’améliorer les pratiques agricoles, en promouvant les pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement, notamment l’agro-écologie et la gestion intégrée des ravageurs ; la valorisation de la production locale à travers la transformation locale du coton afin de créer de la valeur ajoutée et réduire la dépendance aux marchés internationaux ; le renforcement de la coopération régionale. Investir également dans la recherche et le développement des nouvelles variétés de coton résistant aux ravageurs et adaptées aux conditions climatiques locales ; de faciliter l’accès au financement pour les petits producteurs et des entreprises cotonnière par le biais de microcrédits et de garanties ; de promouvoir le coton africain à travers des campagnes de promotion pour valoriser le coton africain sur les marchés locaux et internationaux.

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