Sur les 48 États qui ont ratifié l’accord et les instruments de la zone de libre-échange, 20 ont déjà commencé ou sont sur le point de démarrer ce commerce. Des mesures sont en cours pour faciliter l’intégration des femmes, des PME et des TPE dans le commerce intra-africain.
La zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) suscite de plus en plus d’intérêt parmi les pays africains. Entrée théoriquement en vigueur le 30 mai 2019, après la ratification et le dépôt du 22ᵉ instrument, ce vaste marché continental affiche des chiffres de plus en plus significatifs. Selon Emmanuel M’barga, conseiller régional pour l’Afrique centrale et expert principal en accès aux marchés au siège de la ZLECAf, le commerce préférentiel a effectivement démarré.
Il précise que, parmi les 48 pays africains ayant ratifié l’accord et les instruments y afférents, 20 ont déjà commencé à commercer ou sont en phase de lancement, tandis que 28 autres doivent encore finaliser leur intégration. « Environ 3 000 certificats d’origine ont été délivrés par les pays pratiquant déjà le commerce sous le régime de la ZLECAf. À ce jour, huit protocoles ont été adoptés pour favoriser le secteur privé, avec un accent particulier sur les femmes et les jeunes », a déclaré l’expert lors de l’édition 2025 de la mission multisectorielle Stand up for African Women Entrepreneurs, qui a mis en avant les opportunités de la ZLECAf pour les entrepreneurs.
Un marché d’un milliard de consommateurs
D’après Paul Tassong, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) du Cameroun, la ZLECAf représente : un marché de plus de 1,3 milliard de consommateurs ; un produit intérieur brut (PIB) combiné de 3 400 milliards de dollars US (environ 2 100 000 milliards Fcfa) ; une augmentation potentielle du commerce intra-africain de 53 % ; 50 millions d’Africains susceptibles de sortir de la pauvreté grâce aux opportunités commerciales créées ; 14 millions d’emplois à générer grâce à la dynamisation des échanges intra-africains.
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En 2023, le commerce intra-africain a enregistré une croissance de 7,2 %, atteignant 192 milliards de dollars US (environ 96 000 milliards Fcfa), selon un rapport publié officiellement par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) le 12 juin 2024.
Progrès et défis de la libéralisation commerciale
La ZLECAf est aujourd’hui le plus vaste marché unique au monde, avec des ressources naturelles encore largement inexploitées. Comme le souligne Paul Tassong : « Plus de 60 % des terres arables mondiales se trouvent en Afrique. Cette richesse, combinée aux ressources naturelles encore sous-exploitées, offre une opportunité de transformation structurelle de nos économies vers un développement durable. Cependant, le défi majeur reste celui des infrastructures. »
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Actuellement, 48 États parties ont harmonisé leurs réglementations pour le commerce des biens et services, les investissements et la résolution des différends. Cependant, certains pays ont une longueur d’avance : « 90 % du commerce du Maroc, de l’Égypte, de la Tunisie et de l’Afrique du Sud est déjà libéralisé au 1ᵉʳ janvier 2025. Le Cameroun, le Tchad et le Gabon progressent également, mais atteindront seulement 15 % de libéralisation à cette date », précise Emmanuel M’barga.
Les experts regrettent néanmoins la faible participation des PME, des jeunes et des femmes dans ce commerce intra-africain, alors qu’ils représentent un fort potentiel entrepreneurial.
L’importance des PME et des femmes dans la ZLECAf
« 90 % des entreprises en Afrique sont des PME, dont 58 % sont dirigées par des femmes. « Ces PME génèrent entre 60 et 80 % des emplois et contribuent à plus de 40 % du PIB africain », indique Cynthia Gnassingbe-Essonam, senior adviser pour l’engagement du secteur privé au secrétariat de la ZLECAf.
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Une étude de la Banque mondiale révèle que le taux d’activité des femmes au Cameroun s’élevait à 70,2 % en 2021, un niveau supérieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne ; 83,2 % des femmes travaillent dans le secteur informel. La Banque mondiale estime également que la mise en œuvre de la ZLECAf entraînera une amélioration des conditions d’emploi, avec une hausse de revenus estimée à 11,2 % pour les femmes et 9,8 % pour les hommes d’ici 2035.
Un engagement en faveur des femmes, des PME et des TPE
Pour renforcer la participation des femmes, des PME et des TPE, les experts de la ZLECAf s’engagent à :
Intensifier la sensibilisation et le renforcement des capacités des PME et TPE ;
Développer les capacités institutionnelles des États africains ;
Surmonter les défis réglementaires et infrastructurels.
D’ailleurs, les chefs d’État et de gouvernement africains ont adopté un protocole sur le commerce et un autre sur les femmes et les jeunes, visant à améliorer l’accès au marché et la compétitivité des produits et services échangés. La mise en œuvre complète de ces protocoles devrait permettre d’accélérer l’intégration économique africaine, en levant les obstacles actuels au commerce intra-africain.
Armel Mouanjo
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