Ces prévenus sont reconnus coupables d’avoir orchestré une attaque généralisée et systématique contre la population civile pendant la guerre perpétrée en mars 2020 à Ndélé, dans le nord du pays.
La Cour pénale spéciale (CPS) de Centrafrique, institution hybride soutenue par l’ONU, a rendu son verdict le jeudi 19 juin dans le dossier des crimes de guerre perpétrés en mars 2020 à Ndélé, dans le nord du pays. Six anciens responsables rebelles ont été condamnés à des peines allant de 18 à 25 ans de prison pour leur rôle dans cette guerre. Les violences jugées par la CPS se sont déroulées entre le 6 et le 27 mars 2020 et ont opposé des membres des ethnies goula et rounga. Plus de 90 personnes ont été tuées, des dizaines d’autres blessées. La région a également été le théâtre de pillage massif et de la destruction de plusieurs centaines d’habitations.
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Le conflit trouve son origine dans la division du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) à la fin de l’année 2019. Ce groupe rebelle, implanté dans la préfecture de Bamingui-Bangoran, s’était partagé entre deux factions selon des lignes ethniques. Les tensions ont culminé à Ndélé, où les affrontements ont été particulièrement violents. Il a fallu attendre mai 2020 pour que l’armée centrafricaine, absente de la région depuis plus de dix ans, intervienne pour rétablir un semblant d’ordre.
Des crimes de guerre reconnus par la justice spéciale
Le tribunal, composé de magistrats centrafricains et internationaux, a jugé les six prévenus coupables d’avoir orchestré une attaque généralisée et systématique contre la population civile, ce qui constitue, selon la juridiction, des crimes de guerre. Les charges retenues incluent meurtres et autres actes inhumains. Pour Amnesty International, cette décision marque une étape importante dans la lutte contre l’impunité. L’ONG a salué une avancée judiciaire majeure, même si quatre des six accusés ont été condamnés par contumace, c’est-à-dire en leur absence.
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Le procès, surnommé Ndélé 2, concernait cette fois la faction rounga du FPRC. Il fait suite à une première session, Ndélé 1, qui s’est clôturée en décembre 2024. Lors de cette précédente affaire, quatre membres de la faction goula avaient été reconnus coupables de meurtres, tortures et mutilations lors d’une attaque contre un marché en avril 2020, et condamnés à 20 à 30 ans de prison. Depuis son indépendance en 1960, la Centrafrique a traversé de nombreuses crises politico-militaires. Malgré la signature d’un accord de paix en février 2019 avec quatorze groupes armés, les violences n’ont pas cessé immédiatement. En effet, certaines factions ont continué à exercer leur autorité sur d’importantes portions du territoire.
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L’intervention conjointe de l’armée nationale, du groupe paramilitaire russe Wagner (présent depuis 2018) et des forces rwandaises a permis une reconquête progressive des provinces. Toutefois, plusieurs zones restent très instables, notamment dans le nord et l’est du pays, où les attaques armées et l’insécurité demeurent préoccupantes.
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