Cancer du sein : quand le dépistage précoce sauve des vies

C’est la première cause de mortalité par cancer chez la femme en Afrique ; et pourtant quand il est détecté tôt, le cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10, d’où l’accent qui est mis sur le moyen le plus efficace pour le contrer, la prévention.

Consulter un médecin à la moindre boule constaté dans le sein, prendre l’habitude et inciter son entourage à pratiquer l’autopalpation sont des attitudes qui peuvent sauver la vie. Au cours de son existence, une femme sur 8 développe un cancer du sein. C’est entre 50 et 74 ans que le risque est le plus élevé.

Un mal qui se répand en Afrique

Selon les derniers chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé sur la question, on a enregistré 2,3 millions de nouveaux cas de cancer du sein dans le monde. L’Afrique détient le taux le plus élevé de cancer de sein. Il constitue la première cause de mortalité par cancer chez la femme dans 19 pays de l’Afrique subsaharienne. En 2020, 85 800 femmes en sont mortes. La moitié de ces femmes qui meurent en Afrique subsaharienne ont moins de 50 ans.

Marche pour la lutte contre le cancer en Cote d’Ivoire

Parmi les 1 109 209 nouveaux cas de cancer enregistrés en 2020 en Afrique, le cancer du sein représente la plus grande proportion, 16,8 % des nouveaux cas, soit 186 568 femmes touchées. Il est suivi du cancer du col de l’utérus. Le Dr Valérie McCormack, scientifique au sein de la branche Épidémiologie de l’environnement et du mode de vie du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) affirme que « plus d’un tiers des 64 000 décès annuels attribués au cancer du sein en Afrique subsaharienne pourraient être évités ».

Octobre rose

Chaque année, le mois d’octobre est consacré à la lutte et à la sensibilisation contre le cancer du sein. C’est une période communément appelée “Octobre Rose”. Rappelons que selon l’OMS, le cancer du sein est une maladie caractérisée par la croissance incontrôlée de cellules mammaires anormales qui forment des tumeurs. Des tumeurs qui peuvent se propager dans l’organisme et avoir une conséquence fatale. C’est le cancer le plus fréquent chez les femmes.

Des malades de plus en plus jeunes

Le cancer du sein devient une maladie présente chez les jeunes femmes. 05 % des femmes atteintes d’une tumeur mammaire cancéreuse sont âgées de moins de 40 ans. Cela peut s’expliquer par un changement de mode de vie.
Au Canada, une analyse faite par la docteure Jean Seely montre que la hausse est de 45 % pour les femmes dans la vingtaine, de 12,5 % pour les femmes dans la trentaine et de 9 % pour les femmes dans la quarantaine. Ce médecin est la cheffe de la section d’imagerie mammaire à L’Hôpital d’Ottawa et professeure à l’Université d’Ottawa. Elle se base sur des analyses des cas de cancer du sein sur une période de trente-cinq ans. Selon elle, il y a une éducation à faire aussi bien du côté des patientes que du côté des spécialistes. Il faudrait dissiper le mythe que c’est associé à la vieillesse. La docteure Jean Seely rassure sur le fait que l’incidence demeure très faible chez les jeunes femmes.

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Pour limiter les facteurs de risques de ce cancer, il est recommandé : de pratiquer une activité physique régulière ; d’arrêter de fumer ; de ne pas consommer plus de 2 verres d’alcool par jour et pas tous les jours ; de manger équilibré et varié.

Vicky Tetga

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