Burundi : le Programme alimentaire mondial sollicite des fonds d’urgence

Le PAM indique que le nombre de réfugiés en provenance de la République démocratique du Congo a doublé en quelques semaines, dont 70 000 personnes enregistrées depuis janvier 2025. Et malgré les financements reçus, les ressources disponibles restent insuffisantes.

Depuis janvier 2025, près de 70 000 personnes, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont traversé la frontière pour fuir les combats en RDC, risquant souvent leur vie en traversant des rivières et en marchant sur de longues distances à la recherche de sécurité. Dans son dernier communiqué, l’organisation déclare que l’afflux continu de réfugiés représente l’un des plus grands mouvements migratoires au Burundi depuis des décennies. Le PAM indique que ce flux touche également les pays voisins, tels que le Rwanda, l’Ouganda et la Tanzanie, en raison de l’escalade des violences en RDC, ce qui augmente le risque de famine dans la région.

Le PAM précise que le nombre de réfugiés a doublé en quelques semaines, et bien que des financements ont été reçus, les ressources disponibles ne sont pas suffisantes pour faire face à la situation. En conséquence, les opérations sont adaptées et les rations alimentaires ont été réduites de 75 % à 50 % pour pouvoir aider un plus grand nombre de personnes. À ce jour, 60 000 réfugiés ont été enregistrés pour recevoir de l’aide alimentaire, portant à 120 000 le total des réfugiés soutenus par l’organisation au Burundi.

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Besoin urgent de financements

L’organisation dispose actuellement de fonds suffisants pour soutenir 120 000 réfugiés jusqu’en juin. Cependant, sans nouveaux financements, il sera contraint d’interrompre totalement son aide alimentaire dès juillet. Pour garantir la poursuite de son soutien, l’organisation a besoin de 19,8 millions de dollars de toute urgence, afin de maintenir un soutien adéquat aux réfugiés et de leur fournir des rations complètes durant cette crise.

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En RDC, la violence continue d’affecter les civils dans des provinces comme le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri. Des affrontements violents ont forcé de nombreuses organisations humanitaires à suspendre leurs opérations, affectant plus de 300 000 personnes. De plus, les infrastructures vitales, comme les hôpitaux et les routes d’approvisionnement, ont été gravement endommagées. Le manque de carburant et la hausse des prix sont des conséquences directes de ces violences, aggravant davantage la crise humanitaire dans la région.