Le verdict final est attendu le 20 juin, date à laquelle le Conseil constitutionnel doit valider les résultats.
Le parti au pouvoir au Burundi, le CNDD-FDD, a remporté l’ensemble des sièges lors des élections législatives du 5 juin. C’est ce qu’a annoncé mercredi 11 juin la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), suscitant de vives critiques de l’opposition, qui dénonce une fraude massive.
Selon les résultats provisoires proclamés par le président de la Ceni, Prosper Ntahorwamiye, le CNDD-FDD a recueilli 96,51 % des suffrages exprimés au niveau national, lors d’une cérémonie retransmise en direct par la télévision publique. Aucun autre parti n’ayant franchi le seuil constitutionnel de 2 %, les 100 sièges de l’Assemblée nationale reviennent intégralement au parti présidentiel. Le Conseil constitutionnel va rendre sa décision finale le 20 juin, date à laquelle les résultats seront officiellement validés.
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Réaction de l’opposition
La réaction de l’opposition ne s’est pas fait attendre. Olivier Nkurunziza, secrétaire général du parti Uprona, a fustigé un scrutin « truqué ». « On a tué la démocratie au Burundi », va-t-il affirmer. Son parti n’a obtenu que 1,38 % des voix, selon les résultats officiels. Il a également dénoncé des résultats invraisemblables dans certaines circonscriptions où le CNDD-FDD aurait obtenu 100 % des voix, sans aucun bulletin nul, ni abstention, malgré la présence de candidats d’autres partis dans chaque commune.
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D’autres formations exclues du processus, comme le Conseil national pour la liberté (CNL), ont aussi pointé du doigt de graves irrégularités comme des votes multiples, des électeurs contraints de voter, des observateurs empêchés d’accéder aux bureaux, voire arrêtés arbitrairement. Anicet Niyonkuru, chef du parti d’opposition Conseil des patriotes, a parlé de bulletins déjà remplis déposés dans les urnes, évoquant une « fraude généralisée ». Des témoignages anonymes recueillis par l’AFP font également état d’un processus électoral profondément vicié.
Lire : Burundi : les électeurs aux urnes pour les législatives
Un pouvoir de plus en plus verrouillé
Arrivé au pouvoir en juin 2020 après le décès de Pierre Nkurunziza, le président Évariste Ndayishimiye a maintenu son parti dans la même position. Le principal parti d’opposition, le CNL, arrivé en deuxième position en 2020, avait déjà qualifié cette élection de « mascarade ». En 2023, le ministère de l’Intérieur l’a suspendu, invoquant des irrégularités internes. Puis, en 2024, son chef historique Agathon Rwasa, ancien chef rebelle hutu, a été évincé et remplacé par Nestor Girukwishaka, réputé proche du pouvoir.
Notre Afrik avec AFP
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