Cedeao: les pays de l’Aes appelés à reconsidérer leur sortie de l’organisation

Le conseil des Sages a interpellé le Burkina Faso, le Mali et le Niger dans l’intérêt général des pays de la sous-région.

Après l’appel à la réconciliation lancé aux pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) en février dernier, la Cedeao leur a demandé à nouveau de revenir sur leur intention de quitter l’organisation régionale. « Nous invitons les trois Etats membres de la Cedeao à reconsidérer leur position dans l’intérêt de l’unité de la Communauté », a déclaré le président du Conseil des Sages et ancien chef d’Etat du Nigeria, Goodluck Jonathan, dans un communiqué mardi 30 avril 2024.

Le communiqué publié mercredi 1er mai 2024 sur le compte X de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), intervient à l’issue d’une réunion de deux jours du Conseil des Sages à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Réunion au cours de laquelle l’organe de médiation a émis des inquiétudes vis-à-vis de ces pays dirigés depuis 2020 par des régimes militaires. « Nous exprimons des inquiétudes face à la déclaration faite par le Burkina Faso, le Mali et le Niger de leur intention de se retirer de la Communauté », a ajouté Goodluck Jonathan. Le Conseil des Sages a également évoqué les ingérences géopolitiques croissantes dans la région et la vulnérabilité des Etats membres. Il demande à la Commission de la Cedeao de prendre des mesures urgentes pour éviter que la région ne devienne une arène de conflits géostratégiques.

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En janvier dernier, ces trois pays ont annoncé leur sortie sans délai de la Cedeao. Par la suite, ils ont entrepris de former l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et fondé une force conjointe pour lutter contre les groupes jihadistes qui opèrent sur leur territoire. Selon l’AFP, après avoir obtenu le départ des forces françaises de leur sol, les pays de l’Aes se sont rapprochés de nouveaux partenaires, dont la Russie. Selon les textes de la Cedeao, les pays membres restent tenus par leurs obligations pendant une période d’un an après avoir notifié leur retrait.

Notre Afrik avec l’AFP