OIT : un nouveau modèle de performance du travail

OIT : un nouveau modèle de performance du travail

Le nouveau référentiel de l’Organisation internationale du travail comprend des indicateurs généraux, sectoriels et un indice de gouvernance pour aider à mieux gérer le marché du travail selon les normes internationales.

Face aux mutations profondes du monde professionnel, l’Organisation internationale du travail (OIT) a présenté un nouveau cadre de performance destiné à accompagner les gouvernements dans la modernisation de leurs systèmes d’administration du travail. Ce dispositif ambitionne d’aider les États à faire face aux défis posés par l’évolution technologique, économique et démographique à l’échelle mondiale.

Fruit d’une concertation internationale réunissant des ministères du Travail de divers horizons juridiques et géographiques, ce cadre transforme les principes directeurs des Nations Unies en indicateurs concrets. Il permet ainsi d’évaluer la qualité des politiques publiques liées au travail, à travers l’analyse de leurs activités, de leurs processus, de leurs résultats et de leurs retombées sur le terrain.

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Trois piliers pour évaluer la performance institutionnelle

Le nouveau référentiel repose sur trois composantes qui sont des indicateurs généraux qui mesurent l’efficacité globale des ministères du Travail, des indicateurs sectoriels ciblant des domaines précis comme l’inspection du travail, les services de l’emploi, la concertation sociale ou encore la recherche appliquée et un indice de gouvernance permettant d’avoir une vision d’ensemble de la performance institutionnelle. L’objectif est de fournir aux autorités nationales des outils d’analyse afin d’améliorer la gestion du marché du travail, tout en s’alignant sur les normes internationales du travail.

Des administrations sous pression face aux mutations

L’OIT souligne que les institutions du travail sont aujourd’hui confrontées à une pression croissante : elles doivent non seulement assurer un traitement équitable pour les travailleurs et garantir un environnement stable pour les employeurs, mais aussi s’adapter rapidement aux changements du marché du travail.

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Selon l’organisation, les nouveaux indicateurs permettront de détecter les faiblesses, de mieux anticiper les risques et d’adapter les systèmes nationaux aux exigences d’une gouvernance moderne. L’approche adoptée se veut non comparative : il ne s’agit pas de classer les pays entre eux, mais de proposer un outil complémentaire aux enquêtes, consultations et travaux de recherche menés au niveau local.

Un appui technique au service de la transformation durable

Grâce à sa souplesse d’utilisation, ce cadre permet aux gouvernements de mener une auto-évaluation de leurs institutions, dans le but d’optimiser la régulation du travail. L’OIT s’engage à fournir un accompagnement technique pour aider les États membres à mettre en œuvre ces indicateurs et à renforcer l’impact de leurs politiques sociales.

Lire : Emplois : le capital humain au cœur des stratégies de l’ONU et de l’OIT

Cette initiative s’inscrit dans la mission de l’OIT de promouvoir une gouvernance juste, inclusive et durable, capable de garantir des conditions de travail décentes, la protection des droits fondamentaux et une croissance économique équitable à l’échelle mondiale.

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