Le secrétaire général du Mouvement Cœurs unis (MCU), parti au pouvoir, Simplice Mathieu Sarandji, a déposé le dossier du président sortant auprès de l’Autorité nationale des élections (ANE).
Le président sortant de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, a officiellement déposé sa candidature jeudi 2 octobre au siège de la commission électorale à Bangui. Entouré de militants de son parti, il a déclaré que « le peuple voulait être rassuré que mon dossier soit déposé aujourd’hui. C’est désormais chose faite ».
Une démarche encadrée par les institutions électorales
Le dossier de candidature a été remis à l’Autorité nationale des élections (ANE) par Simplice Mathieu Sarandji, secrétaire général du Mouvement Cœurs unis (MCU), parti au pouvoir. Selon lui, cette démarche répond à une exigence constitutionnelle essentielle au bon fonctionnement démocratique du pays. Le président Touadéra avait convoqué le même jour les électeurs pour un quadruple scrutin présidentiel, législatif, régional et municipal, programmé le 28 décembre.
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Malgré les sollicitations de l’opposition pour un report des élections afin de permettre un dialogue politique, Faustin-Archange Touadéra maintient le calendrier prévu. Crépin Mboli-Goumba, coordinateur du Bloc républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC). « Nous ne pouvons pas participer aux scrutins sans l’organisation préalable d’un dialogue », a-t-il affirmé. Les candidatures pour les différents scrutins sont ouvertes jusqu’au 11 octobre, rappelle l’ANE.
Un enjeu démocratique majeur
Le président de l’ANE, le Dr Mathias Barthélemy Morouba, a souligné que cette phase représentait « un moment clé dans la vie démocratique centrafricaine ». Il a réaffirmé l’engagement de son institution à organiser des élections « transparentes, inclusives et crédibles ».
Lire : Centrafrique : l’opposition dénonce une crise politique avant le 28 décembre
Faustin-Archange Touadéra, élu en 2016 puis réélu en 2020 lors d’un scrutin contesté, brigue un troisième mandat. Ses adversaires l’accusent de vouloir prolonger indéfiniment son pouvoir, notamment depuis l’adoption d’une nouvelle Constitution en 2023 qui lui permet de se représenter. La Centrafrique, marquée par des décennies de conflits depuis son indépendance en 1960, connaît une baisse des violences mais reste confrontée à une situation sécuritaire fragile, notamment dans l’est du pays aux frontières des deux Soudans.
Notre Afrik avec AFP