Réunis à Addis-Abeba, en Éthiopie, pour le 2ᵉ Sommet africain sur le climat, les dirigeants africains ont déploré le fait que le continent, bien qu’il ne représente que 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, subisse de manière disproportionnée les effets du changement climatique.
Bien que responsable de seulement 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l’Afrique est en première ligne face aux effets dévastateurs du changement climatique. Inondations, sécheresses, insécurité alimentaire, déplacements de population. Les conséquences s’accumulent, mettant à rude épreuve les écosystèmes et les communautés du continent. Face à cette réalité, les dirigeants africains ont de nouveau lancé un appel pressant pour un soutien financier accru, au nom de la justice climatique, à l’ouverture du 2ᵉ Sommet africain sur le climat, qui se tient du 8 au 10 septembre à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Une demande renouvelée de solidarité internationale
Organisé par l’Union africaine (UA), ce sommet s’inscrit dans la continuité de la Déclaration de Nairobi signée en 2023, qui appelait déjà les pays industrialisés à augmenter leur contribution financière à la lutte contre les effets du réchauffement sur le continent. « Le lien entre le dérèglement climatique et le sous-développement est aujourd’hui incontestable. Les défis liés au climat sont étroitement liés à l’exode rural, aux migrations et à l’instabilité politique », a affirmé Mahamoud Ali Youssouf, président de la commission de l’UA, lors de son discours d’ouverture.
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Tout en rappelant la faible contribution du continent africain au phénomène, Mahamoud Ali Youssouf a dénoncé des stratégies d’atténuation qui ne tiennent pas compte des réalités africaines. « Les pays industrialisés polluent depuis plus d’un siècle, et pourtant, les mécanismes mis en place aujourd’hui ignorent les principes fondamentaux de justice climatique », a-t-il déclaré.
Une facture climatique que les pollueurs doivent assumer
Pour Fati N’Zi-Hassane, directrice d’Oxfam en Afrique, « les pays riches ont allumé la mèche de la crise climatique. Il est temps qu’ils en assument les conséquences et soutiennent, à la hauteur des dégâts causés, les efforts d’adaptation dans les pays qui paient le plus lourd tribut ».
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En résumé, lAfrique réclame une réponse financière forte et adaptée à ses besoins car le continent subit de plein fouet les conséquences d’un phénomène dont il est peu responsable. Les organisateurs ont surtout réitéré que la justice climatique passe par un engagement concret des pays pollueurs, au-delà des promesses.