La liste dévoilée ce lundi 8 septembre par la présidente de la Commission électorale indépendante comprend les noms d’Alassane Ouattara, Simone Éhivet Gbagbo, Jean-Louis Billon, Ahoua Don Mello et Henriette Lagou Adjoua.
Sur les soixante dossiers de candidature déposés auprès de la Commission électorale indépendante (CEI) en vue de l’élection présidentielle du 25 octobre prochain en Côte d’Ivoire, seuls cinq ont été retenus. La liste a été dévoilée ce lundi 8 septembre par Chantal Nanaba Camara, présidente de la CEI.
Parmi les cinq personnalités validées figure le président sortant, Alassane Ouattara, en lice pour un quatrième mandat. Il devra faire face à Simone Éhivet Gbagbo, ancienne première dame et candidate du Mouvement des générations capables (MGC). Jean-Louis Billon, représentant du Congrès démocratique (CODE), est également engagé dans la course. Il va affronter Ahoua Don Mello, ancien membre influent du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), ainsi qu’Henriette Lagou Adjoua, investie par le Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-PAIX).
Des candidatures emblématiques rejetées
Malgré leurs poids politiques respectifs, Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien, et Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ne figurent pas sur la ligne de départ. Leurs dossiers ont été jugés irrecevables par le Conseil constitutionnel, en raison de leur absence sur la liste électorale, condition indispensable à l’éligibilité. Le leader du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, a lui aussi vu sa candidature rejetée pour défaut de parrainages.
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Tidjane Thiam dénonce une « dérive autoritaire »
Réagissant à cette exclusion, Tidjane Thiam a critiqué ce qu’il considère comme une atteinte grave aux principes démocratiques. L’ancien dirigeant de Crédit Suisse déplore une élection transformée en « plébiscite organisé » au profit du président sortant. Il affirme que « les Ivoiriens sont privés de leur droit de choisir librement leur président » et que cette situation constitue « une impasse politique dangereuse pour le pays ».
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Il a aussi appelé à la fin des « attaques répétées contre la démocratie » et en réaffirmant son engagement. « Nous ne cesserons pas de nous battre jusqu’à ce que justice soit rendue. Les Ivoiriens méritent des élections transparentes, équitables et inclusives », a-t-il déclaré. La campagne électorale officielle est prévue du 10 au 23 octobre 2025, dans un climat déjà tendu, marqué par des accusations de dérive autoritaire, d’exclusions politiques et de rétrécissement de l’espace démocratique.