Afrique : plus de 1 200 cybercriminels présumés interpellés

Afrique : plus de 1 200 cybercriminels présumés interpellés

Ces arrestations sont le fruit de la campagne contre la cybercriminalité menée sur le continent, sous la coordination d’INTERPOL en partenariat avec Kaspersky.

Du mois de juin à août 2025, une campagne contre la cybercriminalité a été menée sous la coordination d’INTERPOL, mobilisant les efforts conjoints de 18 pays africains, du Royaume-Uni et du secteur privé. Parmi les partenaires, l’entreprise Kaspersky a joué un rôle clé en fournissant des données précieuses sur les menaces numériques en circulation.

Baptisée Serengeti 2.0, cette initiative visait à démanteler des réseaux cybercriminels actifs sur le continent africain. Elle a permis l’arrestation de 1 209 individus soupçonnés de cybercriminalité, la neutralisation de plus de 11 400 infrastructures malveillantes (serveurs, sites frauduleux, botnets, etc.) et la récupération de près de 97,4 millions de dollars détournés aux dépens de près de 88 000 victimes. Parmi les menaces ciblées figuraient notamment les rançongiciels, les escroqueries en ligne, les attaques par compromission de courriels professionnels (BEC) et les fausses plateformes d’investissement.

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Le rôle stratégique de Kaspersky dans l’opération

Dans le cadre de son partenariat renforcé avec INTERPOL, Kaspersky a partagé des indicateurs de compromission (IoC), des informations techniques sur les botnets, les campagnes de phishing, et les attaques DDoS et des statistiques sur les logiciels de rançon, avec environ 10 000 échantillons uniques détectés entre janvier et mai 2025. Ces données ont permis aux équipes d’investigation de mieux identifier les menaces émergentes dans les différentes régions du continent.

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Parmi les coups d’éclat de cette opération figure le démantèlement d’une fraude massive liée aux cryptoactifs en Zambie. Le stratagème, qui simulait des investissements prometteurs, a floué près de 65 000 personnes pour un montant estimé à 300 millions de dollars. Quinze suspects ont été interpellés sur place, tandis que l’enquête se poursuit pour retracer les complices opérant depuis l’étranger.

Une continuité dans la lutte régionale contre le cybercrime

Serengeti 2.0 s’inscrit dans la continuité de la première édition de l’opération, menée entre septembre et octobre 2024, qui avait déjà permis plus de 1 000 arrestations et la récupération d’environ 193 millions de dollars. Kaspersky est également impliqué dans d’autres opérations coordonnées par INTERPOL telles que Africa Cyber Surge, Africa Cyber Surge II et Red Card, entre autres initiatives régionales.

Lire : Numérique : la cybercriminalité représente plus de 30 % des infractions en Afrique

Pour Valdecy Urquiza, secrétaire général adjoint d’INTERPOL, chaque opération permet de consolider les liens entre États membres, d’accroître le partage d’information et de renforcer les capacités d’enquête. De son côté, Yuliya Shlychkova, vice-présidente des affaires publiques chez Kaspersky, a souligné l’importance d’une coopération permanente entre les entreprises technologiques et les forces de l’ordre. « Seule une collaboration continue et un échange d’informations efficace permettront de contenir la montée de la cybercriminalité et d’assurer un cyberespace plus sûr », a affirmé Yuliya Shlychkova.

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