Cette mesure fait suite à un récent scandale au cours duquel des enregistrements de discussions téléphoniques concernant des figures politiques ont été divulgués sur les plateformes.
Ce jeudi 31 octobre 2024, l’Autorité des technologies de l’information et de la communication (ICTA) a ordonné à l’opérateur de télécommunications EMTEL de l’île Maurice de bloquer l’accès à toutes les plateformes de réseaux sociaux. En effet, cette décision intervient à quelques jours des élections législatives prévues pour le 10 novembre. Dans son communiqué, l’ICTA explique qu’ « en réponse aux préoccupations relatives à des publications illégales représentant une menace sérieuse pour la sécurité nationale et la sécurité publique, nous avons reçu des directives le soir du 31 octobre 2024, ordonnant à tous les fournisseurs de services Internet de suspendre temporairement l’accès aux réseaux sociaux jusqu’au 11 novembre 2024 ».
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En outre, cette action fait suite à un scandale récent dans lequel des enregistrements de conversations téléphoniques impliquant des personnalités politiques, des membres de la société civile, des diplomates et des journalistes ont fuité sur les réseaux sociaux.
Le Gouvernement n’a pas encore réagi publiquement à cette interdiction. Cependant, les autorités invoquent l’article 18(1)(m) de la loi TIC du pays, qui stipule de « prendre des mesures pour réglementer ou réduire le contenu nuisible et illégal sur Internet et autres services d’information et de communication ».
Réactions de l’opposition
Cependant, certains membres de l’opposition jugent cette mesure inacceptable. Paul Berenger, un leader de la coalition d’opposition Alliance pour le changement, affirme que « c’est choquant, révoltant et inacceptable ; c’est un signe de panique ». Il a ajouté que « les avocats travaillent sur les voies légales à suivre et que nous agirons rapidement sur le plan juridique et politique ». De son côté, Nando Bodha, chef du groupe d’opposition Linion Reform, a qualifié cette mesure de « dernier acte désespéré d’un régime en déroute ».
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En plus, il a affirmé que cela porte atteinte aux droits fondamentaux des citoyens garantis par la Constitution, y compris la liberté d’expression, et a appelé la Commission électorale à veiller à ce que les élections soient « libres et équitables ».
Sonia Feugap avec AFP







