Journée Internationale de l’Identité – “ID Day Burkina”: que retenir?

 

Au Burkina Faso, l’ONI a entrepris une transformation radicale en matière d’identification

 

Instaurée en 2018 par la communauté internationale, la Journée internationale de l’identité, «ID Day» en Anglais a été commémorée pour la première fois au Burkina Faso. Elle a offert aux acteurs de l’identification un cadre pour échanger autour des problématiques du domaine afin de dégager des solutions, meilleures pratiques et innovations dans le domaine de l’Identification des populations.

Pour le Burkina Faso, la célébration de cette journée est intervenue dans un contexte national particulier marqué par les échéances électorales, les défis de la modernisation de l’état civil et, surtout, la dégradation de la situation sécuritaire.

Le pays, qui fait face à un nombre important de déplacés internes et son corollaire de pertes de documents d’identification et de destructions d’archives administratives, doit trouver les recettes pour vérifier, de manière fiable, l’identité de ses citoyens.

[caption id="attachment_27689" align="alignright" width="259"]Déplacés internes - crédit photo News à Ouaga Déplacés internes - crédit News à Ouaga[/caption]

Le contexte sécuritaire ayant occasionné un nombre important de déplacés, de pertes de documents et de destruction d’archives, comment, dès lors, identifier de manière sûre ces personnes déplacées ? Quels mécanismes mettre en place pour assurer le continuum entre l’identification et l’état civil au Burkina Faso ?

Autant de questions qui ont convaincu l’Office national d’identification qu’il faut engager -avec la complicité du ministère burkinabè de la Sécurité, ministère de tutelle- et en concertation avec les acteurs, l’organisation de cette première édition afin de sensibiliser les acteurs sur la problématique de l’identification autour du thème : « Bâtir une infrastructure d’identification au service du bien public ».

MAITRISE DES DONNEES

Pour le Directeur général de l’ONI, Aristide Béré, et ses équipes, «la maitrise de la question de l’identité passe par la maitrise des données d’état civil, des données biométriques, et des flux migratoires».  Un Etat qui maitrise les données de ses citoyens peut mieux assoir une politique pour renforcer la citoyenneté, le jeu démocratique, accroître son efficacité en matière de gouvernance, de prospective, ainsi que celle des collectivités locales dans le domaine de la planification et du développement.

Convaincu donc qu’aucun pays ne peut maitriser son développement s’il ne maitrise pas l’identification de ses citoyens et de leurs biens, l’ONI a entrepris une transformation radicale en matière d’identification et d’état civil au Burkina Faso.

Cette évolution permettra au pays de faire un bond économique, d’une part grâce à l’amélioration de la sécurisation des personnes et des biens à travers l’imputabilité qui est un préalable à l’essor de toute politique nationale de sécurité, et d’autre part grâce au parachèvement de la sécurisation juridique des acteurs économiques et par ricochet de leurs investissements.

Cela passe par une déconcentration graduelle de l’architecture d’identification en régions. D’ores et déjà, l’ONI a entrepris de construire des antennes dans cinq régions du pays.

[caption id="attachment_27692" align="alignright" width="200"]Nouveau centre de production de Fada Nouveau centre de production de Fada N'Gourma[/caption]Le vendredi 18 septembre 2020, Aristide Béré, Directeur général de l’ONI, a procédé au dévoilement de la plaque du centre de production de Fada N’Gourma, marquant ainsi l’ouverture officielle de ce nouveau centre dont la capacité de production est de 1.000 cartes nationales d’identité par jour.

Très bientôt, les régions du Centre Nord, du Nord, de la Boucle du Mouhoun et du Sud-Ouest auront leurs centres de production, qui viendront s’ajouter à celui de l’Est et des deux centres de production de Ouagadougou.

Service CommunicationKywa'Com Agence