Cameroun : le corps retrouvé mutilé d’une femme suscite consternation
Le présumé assassin Batek Landry Yebel est le propre fils de la victime et est actuellement interrogé par les gendarmes. Les camerounais réclament justice.
La découverte du corps sans vie de Sylvie Louisette Ngo Yebel à Yaoundé en début de semaine, a suscité l’émoi chez les camerounais. Selon des sources, l’experte en communication à la commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac) aurait été kidnappée avant d’être tuée par ses bourreaux parmi lesquels son fils aîné le nommé Batek Landry Yebel, secrétaire d’administration récemment sorti de l’Enam (école nationale d’administration et de magistrature). Ce dernier aurait agi avec l’aide de ses complices actuellement en cavale. Les présumés assassins sont des jeunes connus au quartier Etoa-Meki, réputés pour la consommation de drogue. Batek Yebel Landry a été appréhendé et conduit au Sed (secrétariat d’Etat à la défense) à Yaoundé.
C’est le mardi 9 avril 2024 que les camerounais apprennent le drame. Sur la toile, les images du corps mutilé et reparti dans trois mallettes de la victime circulent. Le sujet commence alors à alimenter les conversations. Beaucoup s’indignent de la façon avec laquelle sa vie a été écourtée. A l’égard de la défunte, des internautes déposent des Rip (rest in peace) ou encore des émoticônes de bougies allumées et des pleurs. Les plus courageux commentent. « Je suis profondément choqué », « très fort ça. Cruel », « encore l’honneur d’une femme bafoué » « incroyable ». Les commentaires fusent de partout. Des femmes arrivent même à regretter la naissance de Batek Landry Yebel. « Parfois tu n’as pas d’enfant et tu te plains et pourtant », lit-on .
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Pour le principal suspect, les commentaires ne sont pas tendres « Je ne sais pas ce que ta mère t’a fait, mais j’espère que tu vas pourrir en prison », laisse un internaute à la suite d’un post. « L’enfer t’attend » etc. Sur les réseaux sociaux l’on apprend aussi que Batek Landry Yebel ne serait pas à son premier forfait. Le jeune homme aurait assassiné sa grand-mère il y’a trois mois. Informée, Sylvie Louisette sa mère, aurait alors préféré garder le silence pour protéger son fils.
Comment en est-il arrivé à ce stade ? Pourquoi ? Voilà les questions qui reviennent mais qui n’auront certainement pas d’explications sur les réseaux sociaux. Pour l’heure, les camerounais réclament justice et espèrent que ce meurtre ne passera pas aux oubliettes comme plusieurs autres. Ils plaident aussi pour une sécurité renforcée dans les villes.
Tatiana Kuessie